mercredi, mai 28, 2008

Pierre Coulomb: Approche historique des rapports entre formes d'usage du sol et croissance industrielle

Pierre Coulomb
Les systèmes fonciers locaux
Approche historique des rapports entre formes d'usage du sol et croissance industrielle
Résumé

Après avoir rappelé comment en Grande-Bretagne les industriels ont obtenu à la fin du XVIIIe siècle l'abolition du protectionnisme qui a ruiné l'agriculture anglaise, l'auteur décrit les principaux systèmes fonciers locaux qui ont marqué l'agriculture française depuis la Révolution : la grande propriété foncière organisée autour du château (le grand Ouest de la France), un système voisin, le métayage du Centre, le système de l'« égidisme sacré » (Bretagne et Normandie), le système convivial du Béarn, du Pays basque, du Massif central et de l'Alsace, les systèmes fonciers reposant sur le faire-valoir direct du Sud et de l'Est du Massif central. À l'inverse de la Grande-Bretagne, il n'y a jamais eu en France de contradiction entre les différents systèmes fonciers et le secteur industriel car le capitalisme français était avant tout un capitalisme bancaire. Mais les systèmes fonciers ont été déstabilisés après la Seconde Guerre mondiale lorsque s'est développée l'exploitation familiale, constituée d'un noyau ancien de terres en pleine propriété auquel viennent s'ajouter les parcelles louées à plusieurs petits propriétaires.

Abstract

Local land systems: a historical approach to the relationship between forms of land usage and industrial growth. -- After recalling how, at the end of the 18th century in Great Britain, industrialists managed to have protectionism abolished, a measure that ruined English agriculture, the author describes the major local land systems that have marked French agriculture since the Revolution: large properties organized around a castle (Western France); the share-cropper system in central France; the system of "sacred egoism" in Brittany and Normandy ; the convivial system in the Bearn and Basque regions, the Massif Central and Alsace; and land systems based on direct owner farms in the southern and eastern Massif Central. Unlike Great Britain, these various land systems and the industrial sector have never come into contradiction, because French capitalism was, above all, centered in the banks. But the land systems have come undone since World War II, as the family farm, composed of an old "core" of lands in freehold and of land rented from several small farmers, has developed.

Pour citer cet article

Pierre Coulomb, Les systèmes fonciers locaux. Approche historique des rapports entre formes d'usage du sol et croissance industrielle, Études rurales, 110-111-112 - La terre : succession et héritage, 1988
http://etudesrurales.revues.org/document1032.html

Sncf: Fin de la Ligne Montlucon- Ussel

Sncf: Fin de la Ligne Montlucon- Ussel

Cette semaine un plan de modernisation du rail a été signé en Limousin, les lignes Limoges- Périgueux, Brive- Tulle, Limoges-Ussel vont notamment bénéficier de ces investissements.

En revanche Il n'y aura pas de résurrection de la ligne ferroviaire Montluçon-Ussel. Depuis début mars, les trains ont été remplacé par des bus. Une étude présentée hier en préfecture de la Creuse à Guéret conclut que cette ligne n'attire pas assez de voyageurs et le salut ne viendra pas du fret car les entreprises ne se disent pas intéressés.

Il est vrai que depuis les années 50 aucun investissement n'avait été fait sur cette ligne, et les autorails étaient plus qu'amortis. Les travaux de rénovation de la ligne était estimé à 40 millions d'euros. Reseau Ferré de France suggère de transformer cette ligne en piste cyclable ou en chemin de randonnée !!

La ligne avait été ouverte en juin 1887


http://www.lejournaldulimousin.com/article-18466428.html

Jean-Marie Ernest Préveraud (1828-1907)

Jean-Marie Ernest Préveraud (1828-1907), Condamné à mort en 1852 pour la République. Souvenirs de souffrance au bagne de Toulon et dans les prisons de Belle-Ile-en-Mer et du Mont Saint-Michel, à la suite de l'opposition au coup d'État du 2 décembre 1851, Éditions de Monttessuy, Paris, 2007. Préface de Jean Pierre Gaillard


Une rue J.M Ernest Préveraud à Montaiguët-en-Forez
A l’annonce du coup d’Etat du 2 décembre 1851, qui mettait fin à la République, et à l’instar de Victor Hugo, les républicains de l’est de l’Allier, comme de bien d’autres campagnes, ont réagi.

Armés de fourches et de fusils, ces citoyens se sont rassemblés au Donjon et de là ont marché jusqu’à Lapalisse où l’affrontement fut violent : il y eut des blessés, un gendarme fut tué et le sous-préfet de Lapalisse capturé.

Une terrible répression s’ensuivit. Dans tout l’Allier, 852 personnes furent arrêtées, avant d’être déportées, exilées, emprisonnées…

Jean-Marie Ernest Préveraud a participé aux événements de Lapalisse (un mort et plusieurs blessés). Dénoncé, il est arrêté à St-André (Loire). Après avoir été emprisonné à Roanne, Lapalisse et Moulins. Il est condamné à la peine de mort par le conseil de guerre de l’Allier, le 20 mai 1852. Cette peine sera commuée en travaux forcés à perpétuité ; il traîna la chaîne à Toulon pendant 2 ans et séjourna dans les prisons de Belle-Ile-en-mer et du Mont-Saint-Michel. Il bénéficiera de l’amnistie de 1859 (guerre franco-autrichienne) et finira par revenir à Montaiguët-en-Forez où sa famille vivait et où il y avait une maison. Il y a écrit ses mémoires relatives à cette période.

Le lundi 3 décembre, à Montaiguët-en-Forez, on a procédé au « baptème » d’une rue qui lui a été consacrée et une plaque était apposée à l’entrée de sa maison.

De nombreuses personnalités étaient présentes. En particulier : Anne Verrier, maire de la commune, Guy Chambefort, député de la circonscription de Moulins, Jacques Cortez, président de la communauté « Le Donjon Val Libre », François Colcombet, auteur de « La République nous appelle » et Jean-Pierre Gaillard, arrière arrière petit-fils et éditeurs des mémoires d’Ernest Préveraud

Michel Fournier "the grat jump"....dans le Nl OBS

"Plus vite, plus loin, plus audacieux"

Né le 4 mai 1944 à Tréban dans l'Allier (centre de la France), Michel Fournier est habité depuis l'enfance par la passion du vol et de l'espace.
Ayant quitté l'école primaire, il a d'abord travaillé comme ouvrier agricole, lisant et "bûchant" le soir ses maths et son français.
"Je m'étais ouvert à mon instituteur, monsieur Guillaumin, de mes rêves d'aviation, de parachutisme. Il m'a prêté des livres pour compenser mes lacunes", raconte-t-il.
Il s'engage ensuite comme simple soldat et rencontre un officier qui le pousse à reprendre des études. Son parcours atypique le mène au baccalauréat, puis au concours des officiers, à l'école d'Etat-Major et à l'Ecole des Troupes aéroportées de Pau.
"Ce qui m'attirait le plus, c'était l'extrême, le toujours plus haut, plus vite, plus loin, plus audacieux. Cela m'a valu d'être affecté dans une unité spécialisée pour l'étude des sauts à très haute altitude", se souvient-il.

Portrait de Michel Fournier
NOUVELOBS.COM | 27.05.2008 | 17:21
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Ce parachutiste français de 64 ans a vu son désir de réaliser ses records de chute libre s'envoler avec le ballon qui devait l'emmener à 40.000 mètres d'altitude, mardi 27 mai.

Michel Fournier tente depuis vingt ans de porter les limites du saut en chute libre aux confins de la stratosphère. Mais, mardi 27 mai, le ballon qui devait le porter en altitude s'est décroché réduisant à néant ses espoirs de "Grand Saut". Pour ce parachutiste français de 64 ans qui compte plus de 8.600 sauts à son actif, ce nouvel échec pour sauter de 40.000 mètres d'altitude au-dessus des prairies de l'ouest canadien, est particulièrement cuisant après des années de recherches, d'efforts et de sacrifices.
"C'est mon bébé, c'est mon rêve. J'ai envie de le réaliser. Ne m'en demandez pas plus", disait-il en guise d'explication, à la veille de se lancer dans ce "Grand saut", auquel il a consacré toute son énergie et l'essentiel de ses ressources personnelles.
En 1987, le ministère français de la Défense avait accordé son soutien à un projet baptisé "S38" prévoyant des sauts à 38.000 mètres pour tester la possibilité d'éjecter des astronautes en cas d'accidents au décollage, dans le cadre du programme de la navette européenne Hermès. L'idée était née après l'explosion de la navette américaine Challenger.
Michel Fournier fait partie des trois spécialistes sélectionnés fin 1988, mais le projet, comme celui de la navette européenne, est abandonné un peu plus tard.

Un premier échec en 2002

Michel Fournier ne renonce pas pour autant. Il quitte l'armée et décide de réaliser à titre privé le "Grand saut".
Il passera des années à trouver les soutiens financiers et techniques pour franchir un à un les obstacles sur le chemin de ce qu'il qualifie lui-même de "défi scientifique et humain", et qui a coûté plus de 11 millions d'euros.
S'étant vu refuser pour des raisons de sécurité l'autorisation de tenter son exploit en France, il se tourne vers le Canada et choisit les vastes plaines très peu peuplées de la province Saskatchewan dans l'ouest du pays.
Une première tentative échoue en 2002, une seconde aussi un an plus tard, le ballon prototype devant le hisser dans l'espace s'étant déchiré pendant la phase de gonflage au sol.
L'homme à la chevelure blanche, qui entretient sa forme physique par de longues courses à pied quotidiennes et du yoga, ne renonce pas pour autant. Mais il vient d'être trahi à nouveau par son ballon.