lundi, août 16, 2010

Willy RONIS aurait eu 100 ans, ce 14août 2010. "Et nous aurions tous voulu qu'il soit là," dans" La Provence"

 ....Il y a 20 ans l'exposition "Willy Ronis à Lapalisse"  s'achevait...

 

 

La patte géniale de Willy Ronis

Publié le lundi 16 août 2010 à 11H43
A découvrir absolument au centre Boris Bojnev jusqu'au 15 septembre.
1 2
Le 
photographe manosquin Joseph Marando a suivi les cours de Willy Ronis à 
Aix-en-Provence. Il est à l'origine de cet hommage.
Le photographe manosquin Joseph Marando a suivi les cours de Willy Ronis à Aix-en-Provence. Il est à l'origine de cet hommage.
Il aurait eu 100 ans, ce 14août 2010. "Et nous aurions tous voulu qu'il soit là, explique Joseph Marando, le photographe manosquin à l'origine de la merveilleuse exposition consacrée à Willy Ronis au Centre contemporain Boris Bojnev de Forcalquier. En effet, Joseph qui avait été parrainé en 1991 pour le Prix Léonard de Vinci par ce grand photographe humaniste - ce qui lui avait permis de retourner sur sa terre natale du Maroc -, était allé le voir en février2009 pour lui demander d'exposer à Forcalquier pour son siècle de vie.
Et celui qui avec Cartier-Bresson et Robert Doisneau resteront pour l'éternité, les "monuments éternels" du cliché noir et blanc, lui avait donné son accord. Le destin en a voulu autrement, mais aujourd'hui, soixante photos s'exposent au public pour un mois.
Et à voir l'affluence du premier soir, lors du vernissage, il est prévisible que les amateurs de photographie - et plus encore - vont faire le déplacement en foule, de toute la région, jusque dans les vieux murs blanchis à la chaux, où le portrait du regretté Lucien Henry, vous accueille à l'entrée. Phrases de Willy Ronis vagabondant sur les murs… "Avoir une exposition de Willy Ronis à Forcalquier, c'est une chance incroyable, commente Martine Dumas adjointe à la Culture. Pas mal pour une petite ville comme la nôtre!"
Effectivement, car Willy Ronis, c'est autant de photos qu'on a tous vues un jour. Des instants de vie saisis à Paris, Palerme, ou Volendam, avec chaque fois son oeil patient qui parvient à fixer une scène ordinaire pour en faire un moment extraordinaire. Photos aux légendes succinctes qui s'auto-suffisent, comme un bonheur gourmand à déguster tout cru. Celui qui à l'âge de 90 ans a sauté en parachute pour exorciser la mort de son fils décédé lors d'un saut, était bien plus qu'un photographe. Car il tentait de fixer la vie, et nous a laissé son image en plein coeur.
"Je pensais que c'était un Ricain, alors que c'était un juif d'Odessa, dit Joseph Marando. À la fac d'Aix, il parlait de l'humanisme en photo, du cliché de ce gamin du ghetto de Varsovie avec une grande casquette, mains en l'air, et tout le monde pleurait."