Willy RONIS aurait eu 100 ans, ce 14août 2010. "Et nous aurions tous voulu qu'il soit là," dans" La Provence"
....Il y a 20 ans l'exposition "Willy Ronis à Lapalisse" s'achevait...
La patte géniale de Willy Ronis
Publié le lundi 16 août 2010 à 11H43
A découvrir absolument au centre Boris Bojnev jusqu'au 15 septembre.
Et celui qui avec Cartier-Bresson et Robert Doisneau resteront pour l'éternité, les "monuments éternels" du cliché noir et blanc, lui avait donné son accord. Le destin en a voulu autrement, mais aujourd'hui, soixante photos s'exposent au public pour un mois.
Et à voir l'affluence du premier soir, lors du vernissage, il est prévisible que les amateurs de photographie - et plus encore - vont faire le déplacement en foule, de toute la région, jusque dans les vieux murs blanchis à la chaux, où le portrait du regretté Lucien Henry, vous accueille à l'entrée. Phrases de Willy Ronis vagabondant sur les murs "Avoir une exposition de Willy Ronis à Forcalquier, c'est une chance incroyable, commente Martine Dumas adjointe à la Culture. Pas mal pour une petite ville comme la nôtre!"
Effectivement, car Willy Ronis, c'est autant de photos qu'on a tous vues un jour. Des instants de vie saisis à Paris, Palerme, ou Volendam, avec chaque fois son oeil patient qui parvient à fixer une scène ordinaire pour en faire un moment extraordinaire. Photos aux légendes succinctes qui s'auto-suffisent, comme un bonheur gourmand à déguster tout cru. Celui qui à l'âge de 90 ans a sauté en parachute pour exorciser la mort de son fils décédé lors d'un saut, était bien plus qu'un photographe. Car il tentait de fixer la vie, et nous a laissé son image en plein coeur.
"Je pensais que c'était un Ricain, alors que c'était un juif d'Odessa, dit Joseph Marando. À la fac d'Aix, il parlait de l'humanisme en photo, du cliché de ce gamin du ghetto de Varsovie avec une grande casquette, mains en l'air, et tout le monde pleurait."