Dans "La Montagne" ce jour : « On nous vole notre travail » à propos des délocalisations
MOULINS
JEUDI 3 AVRIL 2008 - 14:00
« On nous vole notre travail »
l
Un emploi sur quatre sera supprimé d'ici 2010 à JPM. Mais avec la délocalisation des gros volumes de production, c'est désormais la pérennité de l'usine avermoise qui se pose.
«Depuis l'annonce des quatre-vingt-dix suppressions de postes, les cadences ont chuté. On vit dans un stress permanent », lâche une salariée de la production de JPM. Soutenus par des élus PS et PC de l'agglo, des salariées du privé et du public, deux cent cinquante ouvriers de l'usine avermoise ont débrayé, hier, de 10 heures à 12 heures, à l'appel de la CGT et de FO pour dénoncer les incertitudes qui pèsent sur leur avenir économique : « On connaît les secteurs les plus touchés par ce plan : la production et les services partagés. Ce qu'on ignore, c'est de savoir qui va partir . Pour la première fois, toutes les catégories de personnel sont présentes à un débrayage », affirme Guillaume Avelin, délégué du personnel FO.
Moins de postes, plus de colère
Le groupe suédois Assa Abloy, prévoit de supprimer quatre-vingt-dix postes d'ici 2010. Soit un emploi sur quatre à Avermes : « Il est impossible de poursuivre dans cette logique aberrante qui détruit des familles, et qui anéantit l'économie des villes », s'est emporté au micro Alain Morand, pour la CGT métallurgie de l'Allier.
Les salariés craignent que le site d'Avermes rejoigne le cimetière des entreprises : « Les Suédois vont brader notre savoir-faire en délocalisant la production des gros volumes de serrures en Chine et en Roumanie. On refuse cette logique de désindustrialisation », s'élève Eddy Lamartine, délégué syndical CGT. « Il restera 270 salariés uniquement pour de l'assemblage. En 2010, ils enchaîneront avec un second plan pour sacrifier notre usine », s'indigne Guillaume Avelin.
Alain Denizot, maire d'Avermes, rencontrera aujourd'hui le directeur de JPM « pour connaître la stratégie du groupe car trop d'inquiétudes planent sur l'avenir du site ». Les élus PS et PC moulinois présenteront, ce soir, au Conseil un v?u de soutien. La mobilisation s'organise. Pour Alain Morand, « seules les luttes payent et le pire aurait été de baisser la tête ».
JEUDI 3 AVRIL 2008 - 14:00
« On nous vole notre travail »
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Un emploi sur quatre sera supprimé d'ici 2010 à JPM. Mais avec la délocalisation des gros volumes de production, c'est désormais la pérennité de l'usine avermoise qui se pose.
«Depuis l'annonce des quatre-vingt-dix suppressions de postes, les cadences ont chuté. On vit dans un stress permanent », lâche une salariée de la production de JPM. Soutenus par des élus PS et PC de l'agglo, des salariées du privé et du public, deux cent cinquante ouvriers de l'usine avermoise ont débrayé, hier, de 10 heures à 12 heures, à l'appel de la CGT et de FO pour dénoncer les incertitudes qui pèsent sur leur avenir économique : « On connaît les secteurs les plus touchés par ce plan : la production et les services partagés. Ce qu'on ignore, c'est de savoir qui va partir . Pour la première fois, toutes les catégories de personnel sont présentes à un débrayage », affirme Guillaume Avelin, délégué du personnel FO.
Moins de postes, plus de colère
Le groupe suédois Assa Abloy, prévoit de supprimer quatre-vingt-dix postes d'ici 2010. Soit un emploi sur quatre à Avermes : « Il est impossible de poursuivre dans cette logique aberrante qui détruit des familles, et qui anéantit l'économie des villes », s'est emporté au micro Alain Morand, pour la CGT métallurgie de l'Allier.
Les salariés craignent que le site d'Avermes rejoigne le cimetière des entreprises : « Les Suédois vont brader notre savoir-faire en délocalisant la production des gros volumes de serrures en Chine et en Roumanie. On refuse cette logique de désindustrialisation », s'élève Eddy Lamartine, délégué syndical CGT. « Il restera 270 salariés uniquement pour de l'assemblage. En 2010, ils enchaîneront avec un second plan pour sacrifier notre usine », s'indigne Guillaume Avelin.
Alain Denizot, maire d'Avermes, rencontrera aujourd'hui le directeur de JPM « pour connaître la stratégie du groupe car trop d'inquiétudes planent sur l'avenir du site ». Les élus PS et PC moulinois présenteront, ce soir, au Conseil un v?u de soutien. La mobilisation s'organise. Pour Alain Morand, « seules les luttes payent et le pire aurait été de baisser la tête ».