dimanche, février 07, 2010

Serge Alzerat..vue par jean Luc Petitrenaud avec Macha Meril

On lève donc notre premier verre à l’amie George SAND. Nous sommes dans un véritable bistrot tenu par Serge Alzerat, un vrai aubergiste de campagne installé au pied de la tour Montparnasse. Macha choisit un verre de valençay blanc en hommage à Michel Denisot qui en parle si bien. « J’adore le sauvignon qui sent la verdure, le pipi de chat... » L’aubergiste et Macha s’entendent comme deux mistigris sur ce sujet. Macha ne parle pas... elle voltige... « Je suis un quart russe, un quart italienne, un quart française et le dernier quart est fait de curiosité. Je suis changeante, je ne peux être identifiée. Rien n’est immobile... » Le jambon, le saucisson, l’andouillette entourent ce sauvignon qui se lape avec fantaisie.

Chez Serge Alzerat, les villes et leurs produits défilent au rythme des gares de province. Notre autorail du plaisir fait escale à Brouilly, à Roanne, à Moulins, à Charolles. « Ce que l’on mange reflète ce que l’on est. La table rend intelligent. Philippe Faure-Brac (meilleur sommelier du monde) m’a appris les vins de pays, c’est mon jus principal, ma sève. »

La Montagne : Jean-Luc Petitrenaud à Vichy

L'emission Les Escapades de Petitrenaud, tournée à Vichy, sera diffusée le 28 Février 2010, à 12 heures, sur France 5.



L'opéra-bouffe de Jean-Luc Petitrenaud
Ambassadeur du bon vivre sur France 5 et Europe 1, Jean-Luc Petitrenaud a, durant deux jours, fait le tour des popotes vichyssoises. Il s'est même offert le luxe de casser la croûte sur la scène de l'opéra !


SI, à 60 ans, Jean-Luc Petitrenaud se souvient encore avec délice du parfum des plats mijotés de son enfance, sa trajectoire a suivi bien des méandres avant d'aboutir à la gastronomie. Éducateur spécialisé, animateur de colonies de vacances, acteur? Petitrenaud a pas mal roulé sa bosse avant de débuter à la radio.

Pas étonnant que sur un plateau de tournage, il ne soit pas seulement chroniqueur. Il est aussi imitateur, acteur, scénariste et amuseur : « Qui m'a piqué mon verre de champagne ? Il y a décidément une belle bande de branleurs dans cette équipe. Elle est belle la vie sur France 5. Merci le service public ! »

Dans l'ombre des caméras, la productrice du magazine culinaire Les escapades de Petitrenaud apprécie les envolées lyriques de son trublion : « Tout est impro avec lui. Mais tout est dans la boîte dès la première prise, on ne retourne jamais une scène. »

Une agitation toute particulière a secoué certaines cuisines vichyssoises. Le tournage a débuté à La Brasserie de l'opéra. Une maison Art-Déco, « dans son jus », située en face de l'entrée des artistes, faite d'entrelacs de fer forgé en façade, de murs tapissés d'acajou et recouverts de photos de comédiens et de chansonniers. « Ce n'est pas parce que ma mère t'a dit que tu étais champion du monde, qu'il faut faire le malin. Retour à tes fourneaux, je m'occupe de ta femme. » Le patron, Jean-Bernard Dechassat, obtempère avec le sourire, l'équipe de tournage a du mal à garder son sérieux.

Discret, dans un coin de la salle, Jean-Jacques Barbot, le chef de L'Alambic, est également plié en deux : « Ca va être mon tour demain. Avec Jean-Luc, il y a trente ans que nous nous connaissons. À chaque fois, c'est un régal et un festival d'anecdotes. »

Un chantre de la cuisine des terroirs venu « prendre le pouls » de la ville de Vichy : « Je suis là pour faire ce que je fais depuis quinze ans, une émission ordinaire en me glissant dans la vie des gens. Les laisser se raconter sans être voyeur, c'est ça qui m'intéresse », explique Petitrenaud qui connaît bien le Bourbonnais. Il est né à Montferrand et a passé toutes ses vacances à Couleuvre, dans la forêt de Tronçais, chez sa grand-mère.

« Quand je pose les pieds dans l'Allier, j'ai instinctivement envie de boire un petit verre de Saint-Pourçain, de manger un pâté aux pommes de terre ou un bon boeuf charolais. Ici, je viens retâter de la mémoire, comme on retâte un rognon de veau que l'on va balancer dans la cocotte. »

Un personnage qui améliore régulièrement son audience. Plus de 2 millions d'auditeurs chaque dimanche, autant que M6 et son Dîner presque parfait qui diffuse, jusqu'à vendredi, la série tournée à Vichy cet automne.

Une montée en puissance des émissions culinaires qui ne lui inspire guère de commentaires. La moutarde aurait même tendance à lui monter au nez : « Mes émissions ne sont pas scénarisées. Tout peut changer au dernier moment. On ne me demande pas de lire un texte. Mon métier n'est pas d'occuper un espace médiatique. Moi, il y a trente ans que je m'intéresse à la France du ventre. »

Et l'inventeur de la Semaine du goût n'a pas fini de faire saliver ses auditeurs. Il s'en est payé une bonne tranche à Vichy. Hier midi, après avoir goûté à la cuisine légère du chef du N3 Les Célestins, Pierre-Yves Lorgeoux, tous les acteurs du tournage se sont retrouvés, en fin d'après-midi, pour un petit casse-croûte sur la scène de l'opéra. Un opéra-bouffe qui restera dans les mémoires.

(*) L'émission Les Escapades de Petitrenaud, tournée à Vichy sera diffusée le 28 février, à 12 heures, sur France 5.
La Montagne