Jean Starobinski, tel que Thierry Thomas l’a dépeint>> l’entretien conduit par Jean-Claude Bonnet
Un article de Jean Claude BONNET suite au film...et un article de Jean Bertrand PONTALIS
Jean Starobinski, tel que Thierry Thomas l’a dépeint, a quelque
chose des Ambassadeurs, magnifique portrait de Hans Holbein.
Deux hommes en pied – richement vêtus – sont accompagnés
d’une foule d’objets qui disent l’étendue de leurs intérêts et
de leur savoir: sciences, mais aussi arts, au premier rang des-
quels la musique et la littérature. Ils représentent les arché-
types de l’humanisme. Et Jean Starobinski, en ce sens, d’être
le dernier des humanistes.
Délicatement, la caméra de Thierry Thomas saisit l’essayiste
genevois dans son intérieur. Les objets qui l’entourent, livres,
peintures et instruments de musique, disent les liens qui nour-
rissent une entreprise herméneutique unique. Les câbles élec-
triques qui s’entrecroisent dans le ciel ou les motifs d’un tapis
persan symbolisent l’entrelacs permanent des connaissances.
Bien sûr, au cours de l’entretien conduit par Jean-Claude Bonnet,
Jean Starobinski évoque ses études de médecine et de psy-
chiatrie, les rencontres décisives de son œuvre critique: Mon-
taigne, Montesquieu, Rousseau, le XVIIIe siècle, la peinture.
Des analyses pratiquées en fin psychologue de l’âme humaine,
mais avec respect, humilité, intime connivence avec la langue
et les personnes.
Et l’auteur de se présenter à demi-mot comme «poète de l’érudi-
tion», dont l’intelligence en acte bouleverse et ne réveille qu’un
désir: plonger dans une œuvre comme dans une véritable fête
et dans une somme de la pensée.
Jean Starobinski, tel que Thierry Thomas l’a dépeint, a quelque
chose des Ambassadeurs, magnifique portrait de Hans Holbein.
Deux hommes en pied – richement vêtus – sont accompagnés
d’une foule d’objets qui disent l’étendue de leurs intérêts et
de leur savoir: sciences, mais aussi arts, au premier rang des-
quels la musique et la littérature. Ils représentent les arché-
types de l’humanisme. Et Jean Starobinski, en ce sens, d’être
le dernier des humanistes.
Délicatement, la caméra de Thierry Thomas saisit l’essayiste
genevois dans son intérieur. Les objets qui l’entourent, livres,
peintures et instruments de musique, disent les liens qui nour-
rissent une entreprise herméneutique unique. Les câbles élec-
triques qui s’entrecroisent dans le ciel ou les motifs d’un tapis
persan symbolisent l’entrelacs permanent des connaissances.
Bien sûr, au cours de l’entretien conduit par Jean-Claude Bonnet,
Jean Starobinski évoque ses études de médecine et de psy-
chiatrie, les rencontres décisives de son œuvre critique: Mon-
taigne, Montesquieu, Rousseau, le XVIIIe siècle, la peinture.
Des analyses pratiquées en fin psychologue de l’âme humaine,
mais avec respect, humilité, intime connivence avec la langue
et les personnes.
Et l’auteur de se présenter à demi-mot comme «poète de l’érudi-
tion», dont l’intelligence en acte bouleverse et ne réveille qu’un
désir: plonger dans une œuvre comme dans une véritable fête
et dans une somme de la pensée.