dimanche, novembre 25, 2007

Chevagnes (Allier) : la victoire du PCF fait basculer le département


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Les résultats :
Inscrits = 5.634/Votants = 3050 (54,14%)/Nuls = 169(5,55%)/Exprimés = 2.881(94,45%)/


Alain Lognon = 1.746 (60,60%) et André Jardin = 1.135 (39,40%)

MOULINS, 25 nov 2007 (AFP) - 22h08
Chevagnes (Allier) : la victoire du PCF fait basculer le département

La victoire du communiste Alain Lognon, dimanche au second tour de l'élection cantonale partielle de Chevagnes, a fait basculer à gauche la majorité de centre-droit du conseil général de l'Allier. Le président du conseil général de l'Allier, Gérard Dériot (app. UMP), a toutefois annoncé que, quelle que soit l'issue du scrutin, il assurerait son mandat jusqu'aux élections cantonales de mars 2008. Après cette élection, organisée à la suite de la mort du conseiller général DVD Jean-Marie Potin, la nouvelle majorité est PS-PCF-PRG, avec 18 sièges, contre 17 pour l'Union régionale du Bourbonnais (URB), de centre-droit. Alain Lognon, maire de Beaulon, a obtenu dimanche 60,60% des voix, devançant très largement le DVD André Jardin, maire de Lusigny, qui totalise 39,40% des suffrages. Au 1er tour, M. Lognon avait obtenu 45,17% des voix, contre 30,68% pour M. Jardin. La candidate socialiste Marie-José Chassin était arrivée en troisième position, avec 19,75% des voix et le candidat du Front national, Bernard Taillandier, avait obtenu 4,40% des voix.

Dominique Recoules on television "Antenne 2"

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Summer 1991 in Brionnais

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Yellow Korner et Pierre-Antoine Briat http://www.yellowkorner.com/




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Pierre-Antoine BRIAT

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http://www.yellowkorner.com/

De l'innovation dans le paysage commercial

La première édition du Grand Prix des jeunes créateurs du commerce a récompensé de futures enseignes aux concepts originaux et malins.

Depuis des mois, elles sont sur des charbons ardents. Les six équipes finalistes se sont vu hier au soir apparaître les unes après les autres sur grand écran, découvrant lesquelles d'entre elles étaient récompensées.

Extrait des Echos [ 26/09/07 ]


Yellow Korner
[ 13/11/07 ]











Date de création : 2006
PDG : Alexandre de Metz et Paul Antoine Briat
Effectif : 14
Montant levé : 2,4 millions d'euros
Chiffre d'affaires 2007 : 2 millions d'euros
Internet : www.yellowkorner.com
La vente de photographies d'art se démocratise grâce à des sociétés comme Yellow Korner. Monté par deux jeunes HEC de 28 et 26 ans, celui-ci commercialise des photos en tirage limité et numérotées pour des prix allant de 59 euros à 300 euros. Les photographies sont sélectionnées par un comité d'experts, et les artistes choisis ont tous exposé dans de grandes galeries.
L'essentiel des photos est aujourd'hui distribué via des « korners » à la FNAC ou dans des librairies comme celles de Flammarion en France, de Hugendubel en Allemagne et de Feltrinelli en Italie. Mais la vente se fait aussi sur le site Internet de Yellow Korner (qui sera refondu en janvier prochain) et bientôt dans ses propres boutiques de ventes. A cette fin, la jeune entreprise vient de lever 2,4 millions d'euros auprès de 360° Capital Partners et de « business angels » comme Louis Christophe Laurent (fondateur de GL Trade et grand amateur d'art), Pierre Nollet (Oxym Associates) et Pierre Kosciuscko-Morizet (PriceMinister.com). Dès le mois de janvier, une boutique sera ouverte rue des Francs-Bourgeois à Paris et une autre à Berlin. Milan, Barcelone et Londres suivront au deuxième semestre. « Nous aurons un espace plus qualitatif pour mettre en valeur les photos, pour recevoir le public et organiser des dédicaces avec les artistes », indique Paul- Antoine Briat. Cette stratégie doit également permettre de multiplier le chiffre d'affaires par 10 dans les deux ans.

Jean-Pierre Corniou, la connaissance n’est pas un stock mais un flux


Jean-Pierre Corniou, la connaissance n’est pas un stock mais un flux

Jean-Pierre Corniou ( ex-Directeur des Systèmes d’Information de grandes entreprises dont Renault) s’est exprimé lors des Rencontres ICC 2006, (Anticiper, Décider et Innover dans l’économie de la connaissance) au Palais Brongniart, le 19 octobre, lors de la plénière Décider, Innover et Agir dans l’Economie de la connaissance.

"Dans un monde bruissant d’informations et de connaissances, on ne peut pas s’en tenir à un savoir statique. La connaissance n’est pas un stock mais un flux. Ce n’est pas parce que vous avez fait Polytechnique à 22 ans, qu’à 50 ans, vous êtes toujours compétitif. Et ça, c’est extrêmement important de remettre en question notre processus d’élaboration du modèle élitiste et donc du pouvoir en le réinjectant, en le repositionnant de façon dynamique par rapport à l’émergence de ces formes nouvelles.

Plus que jamais, l’éducation au discernement, la réflexion critique, l’intelligence cognitive vont être des facteurs de différenciation. Et à cet égard, la manière dont marchent les outils staliniens que sont les appareils de formation initiaux m’inquiètent considérablement parce qu’au lieu d’avoir des machines productivistes dont le taux de rendement est catastrophiquement faible comme l’enseignement français (on forme 25 000 ingénieurs par an sur une classe d’âge de 750 000 jeunes avec un taux de non-productivité considérable), il faut absolument et de façon immédiate repenser ce qu’on apprend à l’école parce qu’on apprend à l’école, ce n’est pas du tout à utiliser les moteurs de recherche, c’est un savoir mort, statique, écrit dans des livres par des inspecteurs généraux qui n’ont pas ouvert leur ordinateur de leur vie parce qu’ils ne savent pas ce que c’est. Et donc, il faut repenser le processus éducatif. Et des pays comme la Finlande, la Corée du Sud, ont complètement revu leur méthode d’éducation et fabriquent des gens dont le discernement, la capacité d’analyse, la compréhension fine de l’information sont le vecteur de la connaissance.

C’est le process d’acquisition et de restitution de connaissances qui va aujourd’hui être discriminant dans la société et dans le monde de l’entreprise. Ce n’est plus l’information acquise à l’instant T qui, de toute façon, est morte. Nous sommes en dynamique et nous ne sommes plus dans un monde statique. Voilà la manière dont je perçois ce management de la complexité. Apprendre en entreprise, apprendre à l’école, apprendre en tant que citoyen, apprendre dans l’ensemble de la société civile à décrypter la complexité de ce monde ; ne plus en avoir peur, la maîtriser et se lancer dans une vision extrêmement dynamique de la société de la connaissance qui n’est pas la gestion d’un stock accaparé par une minorité de gens et qui est une production collective. (...)

La recherche d’informations, c’est absolument consubstantiel à l’intelligence humaine. Nous avons des capteurs d’informations qui sont permanents et qui sont constants. On est fabriqué comme cela. On capte la température. On capte le mouvement. On capte la lumière. Aujourd’hui, on capte avec des outils, de l’information de toute nature et notre processus cérébral est de transformer cette information, ces "data", ces données en information et ces informations en connaissances. C’est ça l’intelligence humaine. On est équipé d’une CPU ultrapuissante pour faire cela et évidemment tout ça nous permet de prendre des décisions, de faire comme disent les Québécois "de poser des gestes".

Je trouve absolument génial qu’on soit dans une ère d’excès d’information. Tant mieux. On est passé dans l’ère de la rareté, dans l’air du pouvoir qui nous interdisait d’échanger de l’information, et attention, attention, il y a des gens qui veulent nous ramener à ça, tous les jours, parce que l’information fait peur. Elle dérange. Elle est contradictoire. Elle est bruissante. Toute l’expérience humaine, toute la richesse collective est née sur la capitalisation et l’échange d’informations transformées en connaissances. Donc, je n’ai pas peur d’avoir trop d’informations, je me réjouis.

Par contre, il faut accroître notre bande passante. Il faut savoir mieux lire. J’écris dans mon blog qu’Internet réhabilitait l’écrit. Bien sûr. Je pense aussi qu’il faut savoir lire les images. Je regrette que Dominique Wolton ne soit pas là parce que c’est extrêmement intéressant ce qu’il dit, son propos sur la lecture de l’image. Je trouve qu’apprendre aux enfants - il se trouve que ma femme est enseignante dans le primaire, elle a 18 élèves - et je déplore qu’il n’y ait pas 18 ordinateurs personnels dans sa classe lui permettant d’apprendre la géographie avec Google Earth.

Je crois qu’il faut qu’on apprenne à travailler dans un monde multimédia où nos sens sont sollicités de façon très complexe... Mais allez visiter une cathédrale à l’époque où les gens ne savaient pas lire. La richesse sémantique d’une cathédrale est quelque chose de fabuleux. La lecture d’un paysage, la lecture d’une ville, la lecture de la nature, ce sont des choses remarquables. Il y a énormément d’informations. Donc, je crois qu’il faut se réjouir de l’abondance d’informations. Il faut déplorer que nos process et nos algorithmes de traitement de l’information soient encore si pauvres et si mal préparés par les systèmes éducatifs."

Posté le 11 novembre 2006

Ve Echos- VIP : Jean-Pierre Corniou* : " L'ère de l'immatériel n'a pas encore commencé "

MANAGEMENT - INTERNET -

Jean-Pierre Corniou* : " L'ère de l'immatériel n'a pas encore commencé "
[ 21/11/07 - 14H49 Enjeux-Les Echos ]








*Président d'EDS Consulting Services France, ancien directeur des systèmes d'information de Renault, ancien président du Club Informatique des grandes entreprises françaises (Cigref)
Enjeux-Les Echos: Quel est l'impact d'Internet sur le management ?


Jean-Pierre Corniou : Nous sommes dans un monde qui se transforme à une vitesse exponentielle. L'accès grand public à Internet ne date que d'une décennie à peine et pourtant, 18% de la population mondiale est aujourd'hui connectée. Le management s'en trouve transformé pour toutes les entreprises de la planète. Celles-ci étaient construites sur un mode centripète : tout convergeait vers le centre, où était concentrée l'information. Internet rend les entreprises centrifuges : elles se déplacent vers leurs clients. Les systèmes hiérarchiques sont traversés par des flux transversaux. Internet, c'est d'abord et avant tout la messagerie électronique. Avant, le courrier était annoté, révisé, renvoyé ; le parapheur était important. Ce rituel, qui imposait une certaine lenteur, est remis en question, et avec lui, tout le mode hiérarchique. De plus, grâce à Internet, on peut retrouver des déclarations faites il y a cinq ans. Cette transparence crée un monde nouveau, qui est le contre-pied d'un système reposant sur la maîtrise de l'information.
Enjeux: Avec le risque néanmoins d'une dictature de l'urgence...

J-P.C. : Effectivement, on est happé par le futur immédiat. La plupart des managers n'ont guère plus de 24 heures de visibilité sur leur emploi du temps. Je n'oppose pas un passé ringard à une modernité fulgurante. Il y a autant d'aberrations aujourd'hui qu'hier ; et en plus, elles se propagent plus vite ! Nous sommes dans un mode hybride : les réunions de service existent toujours, tout comme les repas d'affaires, les voyages, les séminaires. En même temps, on envoie des mails 24 heures sur 24, on fait des visioconférences... Nous restons dans un système centralisé même s'il y a des ruptures dans les modes d'organisation. Aujourd'hui, on travaille mal dans les entreprises. Il y a un énorme besoin de repenser les processus de travail. Malheureusement, il n'y a pas d'éducation collective sur ce sujet. On a laissé dériver un vaste système d'information non structuré livré sans mode d'emploi. Alors qu'on a énormément travaillé sur l'optimisation du temps industriel, cette réflexion n'a pas été menée sur le temps tertiaire. Or les cols blancs sont devenus les O.S. de l'information.
Enjeux: A quoi ressemblera le management de demain dans un tel contexte ?

J-P.C.: Il sera intéressant de voir l'arrivée dans les entreprises des générations nées après 1985 pour lesquelles la messagerie instantanée, le téléphone portable, les SMS, les forums, les chats, les réseaux sociaux sont naturels. Pour l'instant, ces outils ne sont pas reconnus comme des instruments d'entreprise. La deuxième évolution sera une fragmentation encore plus importante de la localisation des entreprises. Aujourd'hui, on travaille peu chez soi. 120.000 personnes se déplacent quotidiennement à la Défense, alors qu'elles n'ont pas toujours besoin d'être présentes physiquement à leur bureau. La mobilité va se développer. La technologie des l'information est exploitée aujourd'hui superficiellement, on ne sait pas encore à quel point elle va changer nos vies. L'ère de l'immatériel n'a pas encore vraiment commencé. Enfin et surtout, nous n'avons pas encore résolu la question du sens, de ce qu'on fabrique dans le monde de l'immatériel. La seule réponse disponible pour le moment est la suivante : on vend des jours/hommes. C'est insatisfaisant.
A paraître: La République de l'Internet, Dunod 2008

Propos recueillis par Claire Aubé