mercredi, novembre 25, 2009

Un livre pour le libraire: Jean Rome par ses amis



Un livre pour le libraire




Un livre pour rendre hommage à un libraire ! Intitulé " Dans la librairie ", cet ouvrage rend hommage à Jean Rome, cosigné par sa compagne Maguy Pothier et une quinzaine d'amis. Ils témoignent de leur émotion face à la boutique désormais fermée, et racontent chacun à sa manière, le souvenir de cet homme estimable. Pages d'émotions et de tendresse sur un homme et sur un temps qui ne reviendra plus.


" Dans la librairie ", de Maguy Pothier et les amis de Jean Rome. Autoédition.

BAC (Baryshnikov Art Center) dans Les EChos

B COMME BARYSHNIKOV ART CENTER

Lieu original en plein coeur de New York, le BAC (Baryshnikov Art Center) reçoit des jeunes artistes, organise des concerts - sponsorisés par les montres Movado - ou sert de studio de répétitions. " L'idée est simple : aider de jeunes créateurs venus du théâtre, de la danse, du cinéma à se sentir chez eux. À New York, il y a un manque d'endroits. Les studios sont de plus en plus rares, les gens se retrouvent dehors. Vous ne pouvez pas grand chose contre la spéculation immobilière. Le BAC sert de relais, et je l'espère, de point de rencontre ", explique le danseur généreux.

Guy Faurot dans Ouest France : Au nom du père, contre la négation des camps


Au nom du père, contre la négation des camps

Guy Faurot, 67 ans, chez lui, à Segré. Les récentes polémiques suscitées par les négationnistes le mettent en colère. Les camps de concentration lui ont pris son père. Guy Faurot, 67 ans, chez lui, à Segré. Les récentes polémiques suscitées par les négationnistes le mettent en colère. Les camps de concentration lui ont pris son père.
A Segré, Guy Faurot cherche la vérité sur son père, déporté. Sa quête ne lui a pas apporté de réponses,pour l'instant. De la colère, oui. Contre les négationnistes.

Dans la vie, Guy Faurot, c'est un type jovial. Amateur de bretelles. Bavard comme pas deux. Investi dans la vie associative à Segré, où il vit. Président du conseil de développement, membre du Lion's club. Une figure locale.

Pourtant, à 67 ans, c'est encore un enfant. À l'intérieur. « Un môme qui pleure d'angoisse. » Parce qu'il ne sait pas...

Il ne sait pas ce qui est arrivé à son père, René. Un résistant lyonnais. Déporté, en 1945, dans le camp de Neuengamme, le plus important d'Allemagne. Il avait 27 ans. Guy en avait quatre. Aujourd'hui, il veut savoir. Depuis quatre ans, c'est sa quête.

Résigné à ne rien savoir

Pourquoi si tard ? « Je ne pensais pas que c'était possible. Je m'étais résigné à ne rien savoir. Je regrette de ne pas l'avoir fait avant. » Avant Internet, en l'occurrence.

Car Guy, c'est un curieux. Un jour, sur Google, il tape « Neuengamme ». Comme ça. Pour voir. « Là, une somme d'informations considérables m'est tombée dessus. » Il se dit que c'est possible. Et ne lâche plus.

Grâce au web, il établit des contacts. Avec d'anciens déportés, des gens qui ont connu son père. Et il apprend. Oui, René Faurot a bien été déporté à Neuengamme, après avoir été dénoncé. Mais il n'y est pas mort... « Il ne figure pas sur la liste... »

Alors Guy continue. Fourrage dans un passé troublé. N'en retire aucune certitude, mais, petit à petit, se forge une opinion. « Aujourd'hui, je pense qu'il y a une très forte probabilité pour que mon père soit mort sur le Cap Arcona. »

Un paquebot de très grand luxe, le Cap Arcona. Transportant, ce 3 mai 1945, en pleine débâcle allemande, près de 4 500 déportés, venus des camps de concentration de Neuengamme, Stutthof et Dora-Mittelbau. Avec eux, 2 800 malheureux, entassés sur un autre navire, le Thielbeck. 1 998, sur l'Athen. L'objectif des nazis était clair : massacrer les déportés et couler les bateaux. Pour effacer la trace des abominations commises dans les camps. Pour qu'on ne sache pas...

Les bateaux ont bien coulé. Mais ce fut sous les bombes, larguées par l'aviation britannique, la Royal Air Force. Elle ne s'est jamais expliquée. 7 500 morts. La plus grande catastrophe maritime de l'Histoire. Loin devant le Titanic.

« J'ai presque de la haine »

René Faurot serait donc mort ce 3 mai 1945 ? Son fils le pense. Mais il veut en être sûr. Prochainement, il se rendra en Allemagne. À Dresde. Il espère y retrouver Helmut, un ami de son père. Et parler avec lui.

En attendant, Guy poursuit sa vie. Jovial, bavard. Mais en colère. Contre l'évêque Williamson. Contre les négationnistes. « Quand j'entends leur thèse, j'ai presque de la haine. La véracité historique des camps ne peut pas être remise en cause ! »

Parce qu'elle a privé un fils de son père, voilà tout. Parce qu'aujourd'hui encore, chez Guy Faurot, il y a un enfant. Un môme qui pleure d'angoisse. Et qui voudrait être rassuré.

Jean-Philippe NICOLEAU.
Ouest-France


Un grand merci à Guy Faurot...bravo

Ce soir Exposition et soirée hommage au libraire Jean Rome 25 novembre 2009 à 20h30

Exposition et soirée hommage à Jean Rome
25 novembre 2009 à 20h30

Jean Rome marque toujours Clermont Ferrand.
Le confessionnal laïc - qu'était sa librairie au pied de la sombre Cathédrale - accueillait toutes paroles que la ville sécrétait.

Espace de conservation, de conversation, de conversion, de convivialité, d'impertinence, de découverte, de surprise, la librairie Rome fut pour plusieurs générations de lecteurs le centre de gravité de la ville.
C'est que le bon homme savait saluer comme une bénédiction la venue d'un quidam qui après une heure de palabre en oubliait d'acheter (voire de payer) le livre qu'il était venu quérir. Soirée organisée par Bruno Boussagol avec la complicité de Maguy Pothier avec les amis et "clients" du libraire, parmi lesquels Monique Jouvancy, le quatuor Prima Vista, Marcel Col, Pierre Michon, André Degaine…

Sera en outre proposée une exposition de photos magnifiques qu'il fit dans les années 60/70 et plusieurs de ses affiches détournées dont il aimait orner sa vitrine. Un buffet clôturera la soirée.