« Allen ! » Tous ensemble…par Annie Dravers

« Oui, puissé-je être la pensée obscure et douce
Qu’on porte avec secret dans le bruit des cités,
Le repos d’un instant qui nous pousse,
Enfants perdus parmi la foire aux vanités. »


Valery LARBAUD

Piccolo >>>tintinophile moulinois ???

Dernier pastiche (officiel ?!?!) en date puisque publié dans la revue CASSEURS DE PUB de Novembre / Décembre 2005 (Petite précision : Ce récit de 12 pages ( 1 page couverture & 11 pour le récit dont 2 pleine pages) signé Piccolo est situé au milieu de la revue et de ce fait peut se détacher proprement).

Une fois de plus, ce pastiche est une réussite autant d'un point de vue graphique que scénaristique (scénario dans le ton de la revue).

Casseurs de Pub est un hors-série du journal "La Décroissance" Le journal de la Joie de Vivre, ce hors-série sur les média est très dénonciateur de la pseudo-liberté de la Presse et de sa manipulation directe ou indirecte par de grands groupes industriels.

"La Fin de l'Or Noir" reprend cette trame, Pinpin est là accompagné de son fidèle Poussy (un chat blanc donc rien à voir avec celui de Peyo) et travaille pour le quotidien Le Libémonde. Jean-Serge Julombini directeur du Libémonde envoie Pinpin enquêter à Duboï sur la flambée du coursdu baril de pétrole, ce dernier sera kidnappé par Ben Labin, s'évadera grâce à  Poussy, rentrera à Europe et découvrira la vérité : celle du complot mondial "On nous cache tout, On nous dit rien".

Le Capitaine Haddock là brigadier, est devenu complètement addict à la télévision donc à la société de consommation mais les révélations de Pinpin lui redonneront toute sa raison et son impulsivité pour l'abordage, quant au Professeur Tournesol, il apparaît indirectement sous le nom de Pr. Tournelune.

Ce récit est très agréable par sa qualité graphique, et par son contenu dénonciateur, il existe plusieurs pastiches de Tintin dit "engagé" mais rares sont ceux qui sont bien structurés, celui-là l'est, plusieurs hommages à l'album officiel sont glissés dans ce récit. Comme d'habitude dans les réussites de ce genre, on ne peut que déplorer la brièveté de ce récit.

Qui se cache sous le pseudo de Piccolo ? La Décroissance a t'elle l'autorisation de Moulinsart S.A. (si tel est le cas, au vu du récit, ce serait un excellent pied de nez de leur part) ?