mercredi, février 14, 2007

Arthur Young : Voyages en France 1789

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En ce XVIIIe siècle finissant, la ruralité des villes est encore importante, s'il faut entendre par ruralitas ce qui a trait aux champs, à la terre cultivée. Moulins, par son toponyme même, évoque les activités rurales. Aussi la présence en ville de paysans hommes et femmes qui exercent un métier différent des artisans n'est pas à démontrer1. C'est plutôt son importance numérique dans l'ensemble urbain qu'il reste à préciser. Mais pourquoi justement ce choix de Moulins?

C'est un chef-lieu d'une généralité “ méditerranéenne ”, selon Necker soit au milieu des terres du royaume , situé à 7 jours de marche de Paris et à 3 ou 4 jours de Lyon, selon les avocats rédacteurs des cahiers de doléances en 17892. Il est relié par une route de poste à Paris et au Rhône via Roanne; un embranchement permet de rejoindre Clermont-Ferrand et le Massif Central, Limoges et la Marche et d'autre part, Autun et la Bourgogne. Ville carrefour, elle n'en reste pas moins bien ancrée dans une France que nous qualifierons de profonde. Cette ancienne capitale princière apparaît à un voyageur du XVIIe siècle comme un jardin3, tandis qu'un siècle et demi plus tard, Arthur Young la trouve mal bâtie4, dans son val fertile entre un bocage riant à l'Ouest et les étendues mal drainées de la Sologne bourbonnaise à l'Est. Les 13 000 habitants se partagent inégalement entre deux paroisses rurales St-Pierre d'Yzeure et St-Bonnet, qui ont chacune leur annexe en ville (St-Pierre des Ménestraux et St-Jean), ainsi cette ruralité se trouve renforcée par l'administration du clergé. Quelle place ceux qui ont comme métier de tirer de la terre des denrées vitales occupent-ils dans la cité5? Mais les ruraux ne sont pas tous des paysans.

  • Michel Naudin : Moulins à la fin de l'Ancien Régime

  • Michel Naudin

    Sentmental journey « Adieu, Maria! – adieu, poor hapless damsel ! – some time, but not now, I may hear thy sorrows from thy own lips– »

    SterneInsaneMaria.JPG


    The Insane Maria from Sterne's Sentimental Journey by Angelica Kauffman
    Angelica Kaufmann was born in Coire, Switzerland on 30 October 1741 + Rome 1807



    Moulins--Maria

    I never felt what the distress of plenty was in any one shape till now--to travel it through the Bourbonnois, the sweetest part of France--in the heyday of the vintage, when Nature is pouring her abundance into everyone's lap and every eye is lifted up--a journey through each step of which Music beats time to Labour, and all her children are rejoicing as they carry in their clusters--to pass through this with my affections flying out, and kindling at every group before me--and every one of them was pregnant with adventures.
    Just Heaven!--it would fill up twenty volumes-- and alas! I have but a few small pages left of this to crown it into--and half of these must be taken up with the poor Maria my friend Mr. Shandy met with near Moulins.

    The story he had told of that disorder'd maid affected me not a little in the reading; but when I got within the neighborhood where she lived, it returned so strong into my mind, that I could not resist an impulse which prompted me to go half a league out of the road, to the village, where her parents dwelt, to enquire after her.


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    Maria by Joseph Wright of Derby

    Joseph Wright of Derby (né le 3 septembre 1734 à Derby et décédé le 29 août 1797 dans la même ville) est un peintre britannique de l'époque romantique.
    Fils d'avocat, il étudie à Londres auprès de Thomas Hudson — qui fut aussi le maître de Joshua Reynolds — avant de revenir dans sa ville natale de Derby où il s'établit définivement.

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    Moulins--Maria

    Tho' I hate salutations and greetings in the marketplace, yet when we got into the middle of this, I stopp'd to take my last look and last farewel of Maria.
    Maria, though not tall, was nevertheless of the first order of fine forms--affliction had touch'd her looks with something that was scarce earthly--still she was feminine-- and so much was there about her of all that the heart wishes, or the eye looks for in woman, that could the traces ever be worn out of her brain, and those of Eliza out of mine, she should not only eat of my bread and drink of my own cup, but Maria should lie in my bosom, and be unto me a daughter.

    Adieu, poor luckless maiden!--Imbibe the oil and wine which the compassion of a stranger, as he journeyeth on his way, now pours into thy wounds--the Being who has twice bruised thee can only bind them up forever.

    Gare de Moulins

    gare moulins

    Vers 1900

    cartefin


    2007 la carte des trains de nuit de la SNCF .... quid du massif central ? et de la transversale Nantes Lyon.