samedi, juin 16, 2007

BOIENS...

Grand peuple celtique qui se dispersa de la Bohème à l'Italie du Nord et à la Galatie (Asie mineure). Une de ses branches s'agrégea aux Helvètes, fut recueillie par les Eduens et installée par eux sur les confins des Bituriges. Mais où exactement ? Les historiens actuels opinent pour les environs de Sancerre, mais ceux de La Guerche (vallée de l'Aubois) et le pays d'Entre-Loire-et-Allier gardent leurs partisans. Mal cernés, les Boïens sont devenus d'autant plus facilement un mythe identificateur caractéristique du Bourbonnais oriental dont une grande partie appartint à l'Arvernie. Un texte affiché dans l'église de Saint-Pierre le-Moutier leur rattache le prophète Maric qui, en 70 après J. C., suscita une révolte populaire des Gaulois de la région et marcha sur Autun. L'ethnologue Antoine Paillet rapporte que, lors de l'une de ses conférences en Bourbonnais, une auditrice se montra fort désappointée qu'il eût souligné la difficulté de les localiser : "Moi qui me croyais boïenne!". Les Boïens font donc partie de ces "mythes positifs" qui entrent dans les esprits et, s'y ancrant, deviennent plus réels que les faits réels inconnus ou refusés. Plus généralement sur les Boïens, v. Kruta V. : Les Celtes, histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont 2000.

D'après le lexique identitaire du CERCLE TERRE D'AUVERGNE /LANGUE ET CIVILISATION AUVERGNATES/
11, rue des Saulées - 63400 Chamalières

http://perso.orange.fr/auvergnelangueciv/

Jean-Marie Borzeix... dérappe dans le Valais et se fait cartonner par l'Hebdo de Lausanne

borzeix

Bravo à l'Hebdo... allez vite lire "La pensée remonte les fleuves" De Ramuz en collection Terre Humaine que m'a conseillé son fondateur et directeur Jean Malaurie.
Une magnifique description du vignoble de la Côte au bord du lac Léman.

Pour en savoir plus... un voyage à Vaullion, au dessus de Lausanne s'impose... ce n'eest pas loin du Bourbonnais.


Charles-Ferdinand Ramuz : un non-conformiste méconnu
lundi 15 août 2005, par Rodolphe Badinand

« La nature est à droite ! » On résume souvent par cette formule lapidaire la pensée de Charles-Ferdinand Ramuz qu’on juge secondaire par rapport à une œuvre essentiellement consacrée à la vie quotidienne des paysans vaudois. En effet, la littérature francophone a coutume de ranger ce citoyen suisse de confession protestante, né à Lausanne le 24 septembre 1878 et décédé le 23 mai 1947, dans la catégorie des écrivains du terroir et d’en faire l’équivalent helvète de Jean Giono (1). En 1926, son style et ses thèmes agacent tellement certains littérateurs que la revue Les Cahiers de la Quinzaine publie un numéro spécial intitulé « Pour ou contre C.-F. Ramuz ».

Mais Ramuz ne se restreint pas au seul registre romanesque. Il n’hésite pas à publier des textes d’ordre philosophique ou de réflexion politique. Il s’interroge sur le devenir de la civilisation européenne dont il pressent les intentions suicidaires. Rédigés pour la revue Aujourd’hui qu’il a fondée (2) ou sous forme d’essais (3), ses écrits s’intéressent à la Modernité, à l’influence de la technique ou à la pérennité de la paysannerie dans un univers toujours plus artificialisé. Par maints aspects, les idées de Ramuz se rapprochent de ce que Jean-Louis Loubet del Bayle nomme en France « les non-conformistes des années trente » (4).



http://www.europemaxima.com/spip.php?article97