lundi, mars 30, 2009
Soutenir Pierre Etaix
Pierre Étaix, réalisateur et acteur français né le 23 novembre 1928 à Roanne, dans le département de la Loire (France).
Gagman, dessinateur, acteur, clown : la palette de talents de Pierre Etaix est vaste. Originaire de Roanne, graphiste de formation, initié à l’art du vitrail par le maître Théodore-Gérard Hanssen, Pierre Etaix construit essentiellement sa carrière autour du comique. Il s’établit à Paris où il vit d’illustrations tout en se produisant dans les cabarets et music-halls, ainsi qu’au cirque avec le clown Nino. Il rencontre Jacques Tati en 1954 pour lequel il travaille comme dessinateur et gagman à la préparation de son film Mon Oncle, puis comme assistant-réalisateur sur le tournage (1958). Il se produit avec son numéro de music-hall, en 1960, dans le spectacle de Jacques Tati : Jour de fête à l’Olympia. Pierre Étaix s'inscrit dans le prolongement des grands maîtres du slapstick (cinéma comique) tels, Buster Keaton, Harold Lloyd, Harry Langdon, Max Linder, Charlie Chaplin et Laurel et Hardy qu'il admire sans limites et auxquels il a rendu graphiquement de nombreux hommages.
Son apprentissage de la construction comique proprement cinématographique avec Jacques Tati le conduit assez naturellement à la réalisation de son premier court métrage "Rupture", qu’il co-signe avec Jean Claude Carrière. Au lendemain du tournage du film, Pierre Etaix présente à son producteur l’idée du son deuxième court métrage "Heureux Anniversaire". Le film obtient, entre autres, l’oscar du meilleur court métrage, en 1963.
Il réalise son premier long métrage "Le Soupirant" en 1962, puis "Yoyo" en 1964, où il rend un vibrant hommage au monde du cirque qui le fascine depuis toujours. Il réalise ensuite deux autres longs métrages "Tant qu'on a la santé" (1965) "Le Grand Amour" (1968),qu'il co-écrit avec Jean-Claude Carrière.
http://www.lesfilmsdetaix.fr/
Gagman, dessinateur, acteur, clown : la palette de talents de Pierre Etaix est vaste. Originaire de Roanne, graphiste de formation, initié à l’art du vitrail par le maître Théodore-Gérard Hanssen, Pierre Etaix construit essentiellement sa carrière autour du comique. Il s’établit à Paris où il vit d’illustrations tout en se produisant dans les cabarets et music-halls, ainsi qu’au cirque avec le clown Nino. Il rencontre Jacques Tati en 1954 pour lequel il travaille comme dessinateur et gagman à la préparation de son film Mon Oncle, puis comme assistant-réalisateur sur le tournage (1958). Il se produit avec son numéro de music-hall, en 1960, dans le spectacle de Jacques Tati : Jour de fête à l’Olympia. Pierre Étaix s'inscrit dans le prolongement des grands maîtres du slapstick (cinéma comique) tels, Buster Keaton, Harold Lloyd, Harry Langdon, Max Linder, Charlie Chaplin et Laurel et Hardy qu'il admire sans limites et auxquels il a rendu graphiquement de nombreux hommages.
Son apprentissage de la construction comique proprement cinématographique avec Jacques Tati le conduit assez naturellement à la réalisation de son premier court métrage "Rupture", qu’il co-signe avec Jean Claude Carrière. Au lendemain du tournage du film, Pierre Etaix présente à son producteur l’idée du son deuxième court métrage "Heureux Anniversaire". Le film obtient, entre autres, l’oscar du meilleur court métrage, en 1963.
Il réalise son premier long métrage "Le Soupirant" en 1962, puis "Yoyo" en 1964, où il rend un vibrant hommage au monde du cirque qui le fascine depuis toujours. Il réalise ensuite deux autres longs métrages "Tant qu'on a la santé" (1965) "Le Grand Amour" (1968),qu'il co-écrit avec Jean-Claude Carrière.
http://www.lesfilmsdetaix.fr/
Drôle de temps - Lire, mai 1997, Critiques Roman français - Jean-Pierre Tison
Drôle de temps - Lire, mai 1997, Critiques Roman français - Jean-Pierre Tison
Lire, mai 1997, Critiques Roman français
Le temps des coquins
Au Festival d'Avignon, il y a quelques années, un ministre de la Culture - de droite croisa un acteur de la Comédie Française entouré de quelques amis. La conversation s'engagea. De part et d'autre, assaut de risettes. Grâces et salamalecs. Après une surenchère d'amabilités, le ministre et l'artiste se séparèrent en jurant de se revoir bientôt. A peine le cortège du pouvoir s'était-il éloigné que le comédien crut se dédouaner en soupirant: " Quel con ! "
Je songeais à cette scène en lisant Drôle de temps de Benoît Duteurtre. Dans plusieurs des récits et nouvelles que réunit ce livre, se manifeste en toute inconscience le manque de dignité, de recul, de courage, d'intelligence de représentants des sphères culturelles qui se croient au-dessus du vulgaire. Les m'as-tu-vu n'ont aucune idée de la façon dont on les voit. Ils sont comme ce pensionnaire du Français qui ne s'apercevait pas que la goujaterie visant à pallier sa courtisanerie ne passait pas la rampe.
Dès les premières pages, on assiste à une conférence de presse au ministère de la Culture, sous un ministre ou plutôt " le ministre de gauche. Les ronds de jambe des directeurs autour du maître de céans correspondent à une immémoriale chorégraphie que chaque règne enrichit. Après Saint-Simon7 Proust et quelques observateurs de format plus réduit, M. Duteurtre reprend la rubrique en balletomane averti. Mais sa curiosité s'aventure aussi dans des secteurs forcément inconnus du vidame de Chartres et du garçonnet d'Illiers. Son art consiste justement à faire voir comment certaines constantes de l'espèce humaine se perpétuent, et s'aggravent à l'ère du caméscope, du déchet nucléaire, de l'industrie touristique et de la Sanisette.
Une clairvoyance telle que celle de Benoît Duteurtre eût trouvé à chaque époque de quoi exercer sa sévérité. Sans se forcer. Mais aux offenses commises depuis toujours par les acteurs de la comédie humaine, les uns contre les autres, s'ajoute aujourd'hui l'attentat perpétré contre le décor. A la ville comme à la campagne, I'úil est à chaque instant témoin d'un nouveau méfait. Des bandes se défoulent en taguant sur les belles demeures, qu'y faire ? Mais que des élus se fassent, à coups de subventions, complices du vandalisme est peut-être encore plus révoltant.
Dans " Zone Nature protégée ", M. Duteurtre nous montre le moins benoîtement du monde de quelle manière un joli village du littoral, rêvant de désenclavement, de progrès et de tourisme, se livre à une usine d'incinération d'ordures qui fournit la majeure partie de ses ressources budgétaires. Sentiers de randonnée balisés. Motocross dans les dunes. Quand se produira la prévisible tragédie, les édiles dénonceront " les excès de l'information " et ceux qui " cherchent à détruire l'emploi ".
Quant au décor où s'échangent les pensées - c'est-à-dire le vocabulaire de la conversation courante - il est également sinistré. Pitoyable bricolage de panneaux publicitaires. Collage de slogans. Quelques vocables inlassablement ressassés tiennent lieu de langage articulé. A partir du mot " glauque ", M. Duteurtre en fournit l'exemple. Cet ouvrage nous entraîne dans la plaine industrielle lorraine, dans un salon du livre de province, dans un petit cimetière de montagne, si miraculeusement préservé que tout le monde veut s'y faire enterrer et que " le marché des caveaux flambe ".On assiste aussi à une soirée de gala dans un cercle qui se veut aristocratique et l'on fait un petit tour en RER, histoire de voir les banlieusardes faire de l'úil à des vigiles... mais l'auteur réserve toute sa tendresse à " la plage du Havre " de son enfance et de sa jeunesse. " Nous grandissions dans l'optimisme de la croissance des années soixante. " Il évoque " cette ville sans charme, sans cúur, dressée au bord de l'eau comme une question sur le monde ".
" Chaque époque a les rêves qu'elle peut. La nostalgie s'accroche à n'importe quoi " On imagine dans quelques décennies un successeur de Benoît Duteurtre évoquant avec attendrissement les anciennes Sanisettes... Car nous n'en sommes qu'au début des métamorphoses. Drôle de temps. Temps de drôles. Les coquins n'ont pas commis leurs derniers maux. Si chaque génération a eu les siens, il semble toutefois que les dégâts s'accélèrent. M. Duteurtre met sa brillante sagacité au service d'un constat: le cauchemar est de moins en moins climatisé.
Jean-Pierre Tison
Lire, mai 1997, Critiques Roman français
Le temps des coquins
Au Festival d'Avignon, il y a quelques années, un ministre de la Culture - de droite croisa un acteur de la Comédie Française entouré de quelques amis. La conversation s'engagea. De part et d'autre, assaut de risettes. Grâces et salamalecs. Après une surenchère d'amabilités, le ministre et l'artiste se séparèrent en jurant de se revoir bientôt. A peine le cortège du pouvoir s'était-il éloigné que le comédien crut se dédouaner en soupirant: " Quel con ! "
Je songeais à cette scène en lisant Drôle de temps de Benoît Duteurtre. Dans plusieurs des récits et nouvelles que réunit ce livre, se manifeste en toute inconscience le manque de dignité, de recul, de courage, d'intelligence de représentants des sphères culturelles qui se croient au-dessus du vulgaire. Les m'as-tu-vu n'ont aucune idée de la façon dont on les voit. Ils sont comme ce pensionnaire du Français qui ne s'apercevait pas que la goujaterie visant à pallier sa courtisanerie ne passait pas la rampe.
Dès les premières pages, on assiste à une conférence de presse au ministère de la Culture, sous un ministre ou plutôt " le ministre de gauche. Les ronds de jambe des directeurs autour du maître de céans correspondent à une immémoriale chorégraphie que chaque règne enrichit. Après Saint-Simon7 Proust et quelques observateurs de format plus réduit, M. Duteurtre reprend la rubrique en balletomane averti. Mais sa curiosité s'aventure aussi dans des secteurs forcément inconnus du vidame de Chartres et du garçonnet d'Illiers. Son art consiste justement à faire voir comment certaines constantes de l'espèce humaine se perpétuent, et s'aggravent à l'ère du caméscope, du déchet nucléaire, de l'industrie touristique et de la Sanisette.
Une clairvoyance telle que celle de Benoît Duteurtre eût trouvé à chaque époque de quoi exercer sa sévérité. Sans se forcer. Mais aux offenses commises depuis toujours par les acteurs de la comédie humaine, les uns contre les autres, s'ajoute aujourd'hui l'attentat perpétré contre le décor. A la ville comme à la campagne, I'úil est à chaque instant témoin d'un nouveau méfait. Des bandes se défoulent en taguant sur les belles demeures, qu'y faire ? Mais que des élus se fassent, à coups de subventions, complices du vandalisme est peut-être encore plus révoltant.
Dans " Zone Nature protégée ", M. Duteurtre nous montre le moins benoîtement du monde de quelle manière un joli village du littoral, rêvant de désenclavement, de progrès et de tourisme, se livre à une usine d'incinération d'ordures qui fournit la majeure partie de ses ressources budgétaires. Sentiers de randonnée balisés. Motocross dans les dunes. Quand se produira la prévisible tragédie, les édiles dénonceront " les excès de l'information " et ceux qui " cherchent à détruire l'emploi ".
Quant au décor où s'échangent les pensées - c'est-à-dire le vocabulaire de la conversation courante - il est également sinistré. Pitoyable bricolage de panneaux publicitaires. Collage de slogans. Quelques vocables inlassablement ressassés tiennent lieu de langage articulé. A partir du mot " glauque ", M. Duteurtre en fournit l'exemple. Cet ouvrage nous entraîne dans la plaine industrielle lorraine, dans un salon du livre de province, dans un petit cimetière de montagne, si miraculeusement préservé que tout le monde veut s'y faire enterrer et que " le marché des caveaux flambe ".On assiste aussi à une soirée de gala dans un cercle qui se veut aristocratique et l'on fait un petit tour en RER, histoire de voir les banlieusardes faire de l'úil à des vigiles... mais l'auteur réserve toute sa tendresse à " la plage du Havre " de son enfance et de sa jeunesse. " Nous grandissions dans l'optimisme de la croissance des années soixante. " Il évoque " cette ville sans charme, sans cúur, dressée au bord de l'eau comme une question sur le monde ".
" Chaque époque a les rêves qu'elle peut. La nostalgie s'accroche à n'importe quoi " On imagine dans quelques décennies un successeur de Benoît Duteurtre évoquant avec attendrissement les anciennes Sanisettes... Car nous n'en sommes qu'au début des métamorphoses. Drôle de temps. Temps de drôles. Les coquins n'ont pas commis leurs derniers maux. Si chaque génération a eu les siens, il semble toutefois que les dégâts s'accélèrent. M. Duteurtre met sa brillante sagacité au service d'un constat: le cauchemar est de moins en moins climatisé.
Jean-Pierre Tison
Service Clientèle - Lire, novembre 2003, Jean-Pierre Tison
Service Clientèle - Lire, novembre 2003, Jean-Pierre Tison
Lire, novembre 2003
Pris au piège de la technologie
On voit d'agréables causeurs se transformer en horribles raseurs dès qu'ils veulent nous apitoyer sur leurs pannes d'ordinateur, les défaillances de leur carte de crédit, les caprices de leur téléphone mobile, leurs histoires d'option piégée, de forfait étrangleur, de maintenance injoignable, de mot de passe égaré, de standard sadique et autres dysfonctionnements. Quel ennui, tous ces problèmes techniques! Benoît Duteurtre est si doué, lui, et si drôle, si vif, qu'il arrive à nous entraîner dans cette galère sans nous ennuyer une seconde. Au contraire! Bien des abonnés, des adhérents, des «chers clients» reconnaîtront leurs propres malheurs dans ceux du héros de son roman Service clientèle. Mais le lecteur le plus étranger encore à ces infortunes se sentira aussi concerné, conscient qu'il est de ne pouvoir éternellement résister à ce que l'auteur décrit comme un système tentaculaire, quasi totalitaire, mis au point par l'Entreprise pour augmenter sans fin ses profits. Il nous introduit dans des dédales kafkaïens, qui n'en finissent pas de se ramifier. Arrivés au coeur du labyrinthe, impossible de savoir si la «personne», seule capable de nous guider vers la lumière, est aussi fictive qu'elle en a l'air. Le machiavélisme des contrats, le cynisme avec lequel on impose et prolonge le si lucratif «temps d'attente», l'obligation «de s'adapter sans cesse à de nouvelles versions qui rendent obsolètes des appareils parfaitement fonctionnels»... Tout dans ce pamphlet en forme de fable claque comme une gifle et nous venge, le temps de la lecture, d'un monstrueux racket.
Jean-Pierre Tison
Lire, novembre 2003
Pris au piège de la technologie
On voit d'agréables causeurs se transformer en horribles raseurs dès qu'ils veulent nous apitoyer sur leurs pannes d'ordinateur, les défaillances de leur carte de crédit, les caprices de leur téléphone mobile, leurs histoires d'option piégée, de forfait étrangleur, de maintenance injoignable, de mot de passe égaré, de standard sadique et autres dysfonctionnements. Quel ennui, tous ces problèmes techniques! Benoît Duteurtre est si doué, lui, et si drôle, si vif, qu'il arrive à nous entraîner dans cette galère sans nous ennuyer une seconde. Au contraire! Bien des abonnés, des adhérents, des «chers clients» reconnaîtront leurs propres malheurs dans ceux du héros de son roman Service clientèle. Mais le lecteur le plus étranger encore à ces infortunes se sentira aussi concerné, conscient qu'il est de ne pouvoir éternellement résister à ce que l'auteur décrit comme un système tentaculaire, quasi totalitaire, mis au point par l'Entreprise pour augmenter sans fin ses profits. Il nous introduit dans des dédales kafkaïens, qui n'en finissent pas de se ramifier. Arrivés au coeur du labyrinthe, impossible de savoir si la «personne», seule capable de nous guider vers la lumière, est aussi fictive qu'elle en a l'air. Le machiavélisme des contrats, le cynisme avec lequel on impose et prolonge le si lucratif «temps d'attente», l'obligation «de s'adapter sans cesse à de nouvelles versions qui rendent obsolètes des appareils parfaitement fonctionnels»... Tout dans ce pamphlet en forme de fable claque comme une gifle et nous venge, le temps de la lecture, d'un monstrueux racket.
Jean-Pierre Tison
Christophe Deloire Directeur du CFJ
Christophe Deloire
Christophe Deloire né le 22 mai 1971 à Paray-le-Monial en Saône-et-Loire est un journaliste, auteur et éditeur français. Il est le directeur du Centre de formation des journalistes (CFJ).
Biographie
Diplômé de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) en 1994, Christophe Deloire est lauréat du prix Louis-Hachette 2003.
Après ses études, Christophe Deloire effectue son service national de 1994 à 1996 comme coopérant au bureau de TF1 à Berlin. De 1996 à 1998, il travaille pour plusieurs journaux et chaînes de télévision, essentiellement pour Arte et LCI. En 1998, Christophe Deloire intègre le service « société » de l’hebdomadaire Le Point. Un peu plus de deux ans plus tard, il rejoint le service "politique", où il est chargé du secteur "investigation". Il travaille alors sur les affaires judiciaires, le terrorisme, les services de renseignement. Touche-à-tout, il effectue des reportages à l'étranger ou des entretiens intellectuels. Il démissionnera du magazine Le Point en juin 2007 pour être nommé rédacteur en chef du service "politique économie" d'un projet de quotidien du groupe de presse allemand Axel Springer, projet de « Bild à la française » finalement abandonné.
Il est l’auteur de six livres. Les derniers, publiés chez Albin Michel avec Christophe Dubois, ont été des bestsellers. Les islamistes sont déjà là, paru en 2004, s'est vendu à 60.000 exemplaires, et Sexus politicus, paru en 2006, à 200.000 exemplaires. Ce dernier a été traduit aux Pays-Bas et au Portugal, après avoir été l'objet d'articles dans les plus grands journaux du monde (The New York Times, Veja, The Australian, Corriere della Sera, Maariv, El País, The Sunday Times). "Sexus politicus" est paru en édition de poche aux éditions J'ai Lu en 2008.
Christophe Deloire est le co-auteur du documentaire "Chirac intime", réalisé avec Laurent Delahousse et Erwan L'Eléouet, diffusé en prime time le 30 juin 2008 dans l'émission "Un jour/Un destin" sur France 2.
Depuis 2006, Christophe Deloire est directeur de collection au département « littérature générale » de Flammarion. Il édite des ouvrages tels que documents, enquêtes, témoignages.
Depuis février 2008, il est le directeur du Centre de formation des journalistes (CFJ), l'école de journalisme de la rue du Louvre à Paris.
Christophe Deloire né le 22 mai 1971 à Paray-le-Monial en Saône-et-Loire est un journaliste, auteur et éditeur français. Il est le directeur du Centre de formation des journalistes (CFJ).
Biographie
Diplômé de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) en 1994, Christophe Deloire est lauréat du prix Louis-Hachette 2003.
Après ses études, Christophe Deloire effectue son service national de 1994 à 1996 comme coopérant au bureau de TF1 à Berlin. De 1996 à 1998, il travaille pour plusieurs journaux et chaînes de télévision, essentiellement pour Arte et LCI. En 1998, Christophe Deloire intègre le service « société » de l’hebdomadaire Le Point. Un peu plus de deux ans plus tard, il rejoint le service "politique", où il est chargé du secteur "investigation". Il travaille alors sur les affaires judiciaires, le terrorisme, les services de renseignement. Touche-à-tout, il effectue des reportages à l'étranger ou des entretiens intellectuels. Il démissionnera du magazine Le Point en juin 2007 pour être nommé rédacteur en chef du service "politique économie" d'un projet de quotidien du groupe de presse allemand Axel Springer, projet de « Bild à la française » finalement abandonné.
Il est l’auteur de six livres. Les derniers, publiés chez Albin Michel avec Christophe Dubois, ont été des bestsellers. Les islamistes sont déjà là, paru en 2004, s'est vendu à 60.000 exemplaires, et Sexus politicus, paru en 2006, à 200.000 exemplaires. Ce dernier a été traduit aux Pays-Bas et au Portugal, après avoir été l'objet d'articles dans les plus grands journaux du monde (The New York Times, Veja, The Australian, Corriere della Sera, Maariv, El País, The Sunday Times). "Sexus politicus" est paru en édition de poche aux éditions J'ai Lu en 2008.
Christophe Deloire est le co-auteur du documentaire "Chirac intime", réalisé avec Laurent Delahousse et Erwan L'Eléouet, diffusé en prime time le 30 juin 2008 dans l'émission "Un jour/Un destin" sur France 2.
Depuis 2006, Christophe Deloire est directeur de collection au département « littérature générale » de Flammarion. Il édite des ouvrages tels que documents, enquêtes, témoignages.
Depuis février 2008, il est le directeur du Centre de formation des journalistes (CFJ), l'école de journalisme de la rue du Louvre à Paris.
Lu dans la Montagne: Les Formule 1 de la race charolaise à Varennes sur Allier
dimanche 29 mars 2009 - 07:00
Les Formule 1 de la race charolaise à Varennes
Les grands prix du charolais ont découvert leur terre de champions. Comme l'année dernière, la Forterre remporte les plus hautes distinctions
Attention faux ami ! « Engraisser » un b'uf n'est certainement pas le rendre gros et gras? mais fort, puissant, musclé, avec un aloyau saillant, un aplomb solide et une finesse de peau remarquable. Plus simplement, un éleveur résume la difficulté du métier : « Elle doit être grosse mais pas grasse ! ».
Une alchimie à risque aussi compliquée que de faire danser des b'ufs sur des 'ufs sans les casser. Alors, certes, les bêtes doivent avoir des prédispositions au départ, mais pour le reste, « tout dépend de l'alimentation ». Or, « on ne peut pas faire n'importe quoi », prévient un éleveur, « ces génisses sont à la limite, le c'ur peut s'arrêter à tout moment ».
De fait, sur les 235 bêtes invitées au concours, dix d'entre elles n'ont pas supporté le voyage. Pour certaines, les jambes ont cédé sous les 500 kilos de viande à porter. Pas d'honneurs pour celles-ci, mais l'abattoir avec quelques jours d'avance.
À l'image des Rimoux, de Boucé, ou des Narboux, de Saint-Gérand-le-Puy, les vainqueurs sont issus de familles d'« engraisseurs » habituées à concourir. L'expérience est nécessaire pour être primé. Surtout dans un département dont la réputation n'est plus à faire. Avec la Saône-et-Loire et la Nièvre entre autres, l'Allier est une vieille terre d'élevage, consacrée pour la qualité de ses bovins charolais.
Les résultats du concours à peine déclarés, les affaires vont bon train. Les chevillards, ces intermédiaires entre les grossistes, abattoirs, grandes surfaces, boucheries et éleveurs, proposent des prix. Une fois d'accord, acheteur et vendeur ne signent pas de papier. Ils se « tapent la main, car la parole, ça suffit ! »
Le label charolais terroir est une vitrine prestigieuse pour tous les bouchers. Mais ce gage de qualité a un coût. Une bête primée voit aussitôt son prix doubler. « Entre 50 et 60 francs le kilo pour un super prix d'honneur », explique un chevillard. « Mais à Varennes, c'est le plus beau concours de France ! » s'empresse-t-il d'ajouter.
Matthieu Jeanne
Les Formule 1 de la race charolaise à Varennes
Les grands prix du charolais ont découvert leur terre de champions. Comme l'année dernière, la Forterre remporte les plus hautes distinctions
Attention faux ami ! « Engraisser » un b'uf n'est certainement pas le rendre gros et gras? mais fort, puissant, musclé, avec un aloyau saillant, un aplomb solide et une finesse de peau remarquable. Plus simplement, un éleveur résume la difficulté du métier : « Elle doit être grosse mais pas grasse ! ».
Une alchimie à risque aussi compliquée que de faire danser des b'ufs sur des 'ufs sans les casser. Alors, certes, les bêtes doivent avoir des prédispositions au départ, mais pour le reste, « tout dépend de l'alimentation ». Or, « on ne peut pas faire n'importe quoi », prévient un éleveur, « ces génisses sont à la limite, le c'ur peut s'arrêter à tout moment ».
De fait, sur les 235 bêtes invitées au concours, dix d'entre elles n'ont pas supporté le voyage. Pour certaines, les jambes ont cédé sous les 500 kilos de viande à porter. Pas d'honneurs pour celles-ci, mais l'abattoir avec quelques jours d'avance.
À l'image des Rimoux, de Boucé, ou des Narboux, de Saint-Gérand-le-Puy, les vainqueurs sont issus de familles d'« engraisseurs » habituées à concourir. L'expérience est nécessaire pour être primé. Surtout dans un département dont la réputation n'est plus à faire. Avec la Saône-et-Loire et la Nièvre entre autres, l'Allier est une vieille terre d'élevage, consacrée pour la qualité de ses bovins charolais.
Les résultats du concours à peine déclarés, les affaires vont bon train. Les chevillards, ces intermédiaires entre les grossistes, abattoirs, grandes surfaces, boucheries et éleveurs, proposent des prix. Une fois d'accord, acheteur et vendeur ne signent pas de papier. Ils se « tapent la main, car la parole, ça suffit ! »
Le label charolais terroir est une vitrine prestigieuse pour tous les bouchers. Mais ce gage de qualité a un coût. Une bête primée voit aussitôt son prix doubler. « Entre 50 et 60 francs le kilo pour un super prix d'honneur », explique un chevillard. « Mais à Varennes, c'est le plus beau concours de France ! » s'empresse-t-il d'ajouter.
Matthieu Jeanne