dimanche, septembre 30, 2012

L'actualité de Bruno COCSET *** de Tours...

Bruno Cocset Bruno Cocset, né en 1963, est diplômé du Conservatoire National de Région de Tours dans la classe de Didier Aubert (Médaille d'or en 1979). Reçu au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon en 1980, il y sera l'élève d'Alain Meunier, puis de Jean Deplace dont il quitte la classe en mars 1983 en raison de divergences stylistiques. Il aborde le violoncelle baroque et le jeu sur cordes en boyau en autodidacte, puis avec Christophe Coin, devenant le premier élève diplômé de sa classe au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Paris (1er Prix à l’unanimité en 1986). Il suit également les master-classes du violoncelliste Anner Bijlsma et du violoniste Jaap Schroeder. En "violoncelliste nomade" de la scène baroque, il vit alors vingt années riches d'expériences et de confrontations musicales : Les Arts Florissants, Mosaïques, Fitzwilliam, l'Ensemble Baroque de Limoges, Le Concert Français, La Petite Bande, Les Musiciens du Louvre, Les Talens Lyriques, Arsys, Ricercar Consort, l’Arpeggiata, Stradivaria, l'Amoroso, Al Ayre Espanol, Henri Ledroit, Véronique Gens, Maurice Bourgue, Franz Brüggen, Gustav Léonhardt, Jos Van Immersel, Jean-Claude Malgoire, Philippe Herreweghe… Ses "ports d'attaches" les plus fidèles sont Il Seminario Musicale (Gérard Lesne) 1988-2004, et le Concert des Nations et Hesperion XX-XXI (Jordi Savall) 1990-2005. En 1996, il fonde Les Basses Réunies et autoproduit son premier enregistrement soliste : les sonates d’Antonio Vivaldi. Ce disque que le label Alpha accueille dans sa collection reçoit le "Premio Vivaldi" de la fondation Cini à Venise. 6 autres enregistrements sont réalisés : Barrière, Bach (suites), Frescobaldi, Boccherini, Geminiani, Bach (sonates) : tous saluées par la presse musicale française et internationale. Ainsi il est régulièrement invité à jouer ces programmes en France, en Europe, au Québec, et en Russie. Chacun des projets discographiques est relié à une recherche sonore et organologique avec le facteur et luthier Charles Riché. Grâce à cette quête d'unir geste instrumental et geste musical tout en explorant un répertoire toujours plus vaste, neuf instruments vont naître de leur collaboration : plusieurs violoncelles, et un consort de violons du 17ème siècle "a la bastarda". Aujourd'hui, en musicien chercheur, Bruno Cocset propose ainsi un violoncelle "pluriel". Il se consacre exclusivement à cette voie et à l'enseignement : depuis 2001 au CNSM de Paris où il partage la classe avec Christophe Coin, ainsi qu’à Barcelone à l’Ecole Supérieure de Musique de Catalogne (ESMUC) où il crée la classe de violoncelle historique en 2002. En septembre 2005, il est nommé professeur à la Haute Ecole de Musique de Genève. Il donne aussi depuis 1988 de nombreuses master-classes : à la Fondation Royaumont, dans les Conservatoires de Bayonne, Caen, Strasbourg et Vannes (France), à San-Felliu de Guixols (Girona-Espagne), St Petersbourg (Russie), Prague (République Tchèque), Bucarest et Cluj (Roumanie).

Ouest-France Nantes : Librairies menacées dans l'Ouest -Sodis ferme ?

Entretien Louis-Marie Cottineau, directeur de Livre diffusion, dont la fermeture est confirmée, après celle d'Interforum (Editis). Ne reste plus que le Centre de distribution régional du livre (Hachette), également menacé. Quel est le rayon d'action de Livre diffusion ? Combien de livres mettez-vous à disposition des petits libraires ? Livre diffusion est un centre de gros pour le grand quart nord-ouest de la France, avec près de 700 clients. Nous sommes une très grande librairie de 300 000 livres, où les petits libraires de campagne viennent faire leur marché. Ce sont les petits points presse avec un rayon livres, les petites librairies de Nozay, Ancenis, Blain, Nort-sur-Erdre, Clisson, qui nous commandent les livres à l'unité, sans passer par les distributeurs nationaux. Nous permettons une gestion mutualisée des frais de transports. Demain, ces libraires devront accueillir six transporteurs différents à plein tarif et sans garantie de délais. Pourquoi la décision de fermer Livre diffusion ? L'un des actionnaires, Sodis, distributeur de Gallimard, a décidé de supprimer ce réseau créé à une époque où le libraire de province attendait une à deux semaines pour recevoir sa commande. En pleine crise du livre, les gros distributeurs estiment pouvoir faire le même travail sans nous. Ils veulent recapter la distribution du livre en secteur rural. Mais notre réactivité ne se remplacera pas. Les grosses librairies, elles, ne passent donc pas par votre intermédiaire ? Elles anticipent les commandes, notamment avant la rentrée littéraire. Mais lorsqu'un succès de lecteurs provoque une demande inattendue, les gros libraires comme Coiffard ou la Fnac ont recours à nous pour réassortir un titre. Nous leur servons d'itinéraire bis. Comment fonctionnez-vous avec les petits libraires ? Ma cliente libraire d'Hoedic quitte son île quatre fois par an. Elle passe une matinée chez moi pour choisir les livres qu'elle saura vendre. Demain, elle devra fureter sur les newsletters pour choisir et elle passera commande au prix fort. Les petits libraires seront dévorés par les frais de port, de stock, de retour. Pour vous, c'est la fin des petits libraires ? Des financiers parisiens ont fait le choix de faire disparaître nos libraires de quartier et de campagne. À l'heure où les jeunes générations se remettent à lire, il faut s'interroger sur notre mode de consommation culturelle, alors qu'un corps de métier va disparaître, celui des libraires passeurs de culture. Recueilli parDaniel MORVAN