Laure Adler: "Une présidente potiche, non merci" vu par la Montagne
bertrand.yvernault@centrefrance.com
La démission de Laure Adler a été confirmée, jeudi, lors du conseil d’administration du Transfo, la structure associative qui coordonne l’action culturelle de la Région. « Lorsque Pierre-Joël Bonté m’a proposé ce poste, j’ai émis deux conditions. Celles-ci n’ont pas été réunies », explique la journaliste, choisie par l’ancien président du Conseil régional pour sa stature intellectuelle et ses fortes attaches auvergnates.
Laure Adler avait exigé « une indépendance totale sur le plan politique ». « Elle a été mise à mal par le fait que Simon Pourret (NDLR directeur du Transfo) dirige la campagne de Serge Godard », estime-t-elle. « Je ne pense pas qu’il soit possible de s’impliquer à la fois dans le Transfo et dans les élections municipales. La culture et la politique ne peuvent pas être aussi intimement liées ».
Second point d’achoppement : le conseil d’orientation
« Comme je vis et travaille à Paris, je ne peux pas être en Auvergne aussi souvent que je le veux. J’ai donc demandé la création d’un comité pour donner l’impulsion à la politique culturelle régionale ». L’ancienne directrice de France Culture a proposé à six personnalités auvergnates d’animer ce « labo d’idées ».
« Malgré mes alertes successives, Simon Pourret n’a jamais tenu compte de leurs suggestions », regrette la journaliste. Confirmation auprès de la direction du Transfo. Pour Natacha Sibellas, adjointe de Simon Pourret, « ce conseil n’avait pas d’existence administrative ». « Je ne souhaite pas être une présidente bonniche et signer des documents pour lesquels je n’ai pas été consultée », réagit Laure Adler.
Un nouveau bureau après les élections
« Le Transfo a réussi sa première mission : réunir les associations culturelles qui travaillaient chacune de leur côté et mettre en synergie toutes les compétences », remarque-t-elle. « Mais la deuxième phase, la définition d’une politique culturelle pour la Région, ambitieuse, exigeante et pour tous, n’a pas été engagée. Par définition, le Transfo doit s’intéresser à tout le monde, s’ouvrir vers les propositions extérieures. Cela doit être une force d’intégration. Ce qui m’inquiète le plus, c’est son repli sur soi. La politique culturelle, ce n’est pas qu’un travail administratif avec des chiffres à remplir », assène Laure Adler. Michèle André assure désormais la présidence par intérim du Transfo. « Il n’y avait plus que moi », plaisante la sénatrice PS du Puy-de-Dôme.
En effet, avec les démissions de Laure Adler et du vice-président, Daniel Martin, le bureau de l’agence culturelle sonnait creux. « Il va falloir le reconstituer… après les élections », précise Michèle André.
La démission de Laure Adler a été confirmée, jeudi, lors du conseil d’administration du Transfo, la structure associative qui coordonne l’action culturelle de la Région. « Lorsque Pierre-Joël Bonté m’a proposé ce poste, j’ai émis deux conditions. Celles-ci n’ont pas été réunies », explique la journaliste, choisie par l’ancien président du Conseil régional pour sa stature intellectuelle et ses fortes attaches auvergnates.
Laure Adler avait exigé « une indépendance totale sur le plan politique ». « Elle a été mise à mal par le fait que Simon Pourret (NDLR directeur du Transfo) dirige la campagne de Serge Godard », estime-t-elle. « Je ne pense pas qu’il soit possible de s’impliquer à la fois dans le Transfo et dans les élections municipales. La culture et la politique ne peuvent pas être aussi intimement liées ».
Second point d’achoppement : le conseil d’orientation
« Comme je vis et travaille à Paris, je ne peux pas être en Auvergne aussi souvent que je le veux. J’ai donc demandé la création d’un comité pour donner l’impulsion à la politique culturelle régionale ». L’ancienne directrice de France Culture a proposé à six personnalités auvergnates d’animer ce « labo d’idées ».
« Malgré mes alertes successives, Simon Pourret n’a jamais tenu compte de leurs suggestions », regrette la journaliste. Confirmation auprès de la direction du Transfo. Pour Natacha Sibellas, adjointe de Simon Pourret, « ce conseil n’avait pas d’existence administrative ». « Je ne souhaite pas être une présidente bonniche et signer des documents pour lesquels je n’ai pas été consultée », réagit Laure Adler.
Un nouveau bureau après les élections
« Le Transfo a réussi sa première mission : réunir les associations culturelles qui travaillaient chacune de leur côté et mettre en synergie toutes les compétences », remarque-t-elle. « Mais la deuxième phase, la définition d’une politique culturelle pour la Région, ambitieuse, exigeante et pour tous, n’a pas été engagée. Par définition, le Transfo doit s’intéresser à tout le monde, s’ouvrir vers les propositions extérieures. Cela doit être une force d’intégration. Ce qui m’inquiète le plus, c’est son repli sur soi. La politique culturelle, ce n’est pas qu’un travail administratif avec des chiffres à remplir », assène Laure Adler. Michèle André assure désormais la présidence par intérim du Transfo. « Il n’y avait plus que moi », plaisante la sénatrice PS du Puy-de-Dôme.
En effet, avec les démissions de Laure Adler et du vice-président, Daniel Martin, le bureau de l’agence culturelle sonnait creux. « Il va falloir le reconstituer… après les élections », précise Michèle André.