Iguerande 71...vers Marcigny avec Troisgros et Patrick Bouchain dans les Echos
La Colline du Colombier modeste et durable
[ 12/09/08 - Série Limitée N° 66 ]
Quoi ? Une nouvelle adresse, restaurant et gîte, signée Troisgros à quelques kilomètres de Roanne. Qui ? L'architecte Patrick Bouchain, créateur entre autres, en 2000, du musée des arts modestes à Sète.
Avec sa cuisine ouverte sur la salle
Patrick Bouchain, c'est l'homme des friches industrielles réhabilitées en " fabriques culturelles " comme le Lieu Unique à Nantes (1999) et la Condition Publique à Roubaix (2003). Le constructeur du théâtre équestre Zingaro à Aubervilliers (1988) et du chapiteau en forme de dragon de l'école des arts du cirque, à Rosny-sous-Bois (2007). Mais aussi des " Roues de l'an 2000 " sur les Champs-Elysées.
Le retrouver au menu d'un projet initié par Michel Troisgros, trois étoiles au Michelin, n'étonne qu'à moitié. On sait l'homme anticonformiste et prêt à toute expérience de convivialité. Quand Michel Troisgros et sa femme Marie-Pierre lui exposent leur rêve - " un lieu d'hospitalité à la campagne pour y offrir plus simplement qu'à Roanne le gîte et le couvert " -, Patrick Bouchain se déclare partant.
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La colline du colombier accueille ses visiteurs plus simplement qu'à Roanne
Le site : une ferme et son colombier sur les hauteurs paisibles d'Iguerande, un village à une quinzaine de kilomètres de Roanne, non loin du circuit des églises romanes, entouré de vallons et pâturages, royaume de la " Charolaise ".
Les Troisgros ont été séduits par la démarche de l'architecte à travers une exposition sur son travail à la villa Noailles à Hyères, en 2005. " Sa philosophie correspondait à notre envie : garder l'âme rurale de ce lieu, lui restituer sans nostalgie sa vérité et faire en sorte qu'il devienne contemporain ", racontent-ils. " J'ai défendu l'idée d'en faire le moins possible pour laisser ce patrimoine modeste, porteur de culture tel qu'il est ", précise Patrick Bouchain, devant un ancien mur de Silex et galets habilement consolidé par des lits de briques. Fin observateur des pratiques rurales, l'architecte a opéré dans le détail, aidé par un réseau d'artisans locaux. La Colline du Colombier se divise en trois lieux cernés par un jardin remis en état par la botaniste Liliana Motta et ses élèves de l'école du Paysage à Versailles.
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Dans le vaisseau amiral des Troisgros.
Le Grand Couvert qui abritait autrefois les bêtes accueille une auberge. Sous la belle charpente, les lustres de l'artiste Jean Lautrey, complice de Bouchain, s'inspirent des garde-manger, de cette habitude qu'on avait de suspendre des aliments pour les protéger des rongeurs. La cuisine où officie le jeune chef Cédric Gillio est visible dès l'entrée, puis disparaît laissant juste percevoir bruits et fumets derrière un mur qui l'isole de la salle. La longère et son colombier sont aménagés en gîte avec soin et simplicité. Gardons le meilleur pour la fin. Les trois petites habitations de 60 m2 en bois et acier sur pilotis construites dans la pente du pré offrent un idyllique point de vue sur la nature. Mieux qu'une cabane ou un lodge, elles ont été baptisées " cadole " du nom des traditionnels abris de vignerons. Confort cosy à l'intérieur grâce au feutre de mouton et à ces étonnants baldaquins en jute tressé par le plasticien Alain Bernard. On ne peut être que séduit par l'ensemble qui procède d'une véritable démarche durable.
La colline du Colombier
71 340 Iguerande. Restaurant ouvert tous les jours sauf le mercredi. Tél. : 03 85 84 07 24.
Gîtes et cadoles, à partir de 250 euros la nuit pour deux personnes (petit déjeuner compris). Tél. : 06 03 58 30 45. www.troisgros.fr
[ 12/09/08 - Série Limitée N° 66 ]
Quoi ? Une nouvelle adresse, restaurant et gîte, signée Troisgros à quelques kilomètres de Roanne. Qui ? L'architecte Patrick Bouchain, créateur entre autres, en 2000, du musée des arts modestes à Sète.
Avec sa cuisine ouverte sur la salle
Patrick Bouchain, c'est l'homme des friches industrielles réhabilitées en " fabriques culturelles " comme le Lieu Unique à Nantes (1999) et la Condition Publique à Roubaix (2003). Le constructeur du théâtre équestre Zingaro à Aubervilliers (1988) et du chapiteau en forme de dragon de l'école des arts du cirque, à Rosny-sous-Bois (2007). Mais aussi des " Roues de l'an 2000 " sur les Champs-Elysées.
Le retrouver au menu d'un projet initié par Michel Troisgros, trois étoiles au Michelin, n'étonne qu'à moitié. On sait l'homme anticonformiste et prêt à toute expérience de convivialité. Quand Michel Troisgros et sa femme Marie-Pierre lui exposent leur rêve - " un lieu d'hospitalité à la campagne pour y offrir plus simplement qu'à Roanne le gîte et le couvert " -, Patrick Bouchain se déclare partant.
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La colline du colombier accueille ses visiteurs plus simplement qu'à Roanne
Le site : une ferme et son colombier sur les hauteurs paisibles d'Iguerande, un village à une quinzaine de kilomètres de Roanne, non loin du circuit des églises romanes, entouré de vallons et pâturages, royaume de la " Charolaise ".
Les Troisgros ont été séduits par la démarche de l'architecte à travers une exposition sur son travail à la villa Noailles à Hyères, en 2005. " Sa philosophie correspondait à notre envie : garder l'âme rurale de ce lieu, lui restituer sans nostalgie sa vérité et faire en sorte qu'il devienne contemporain ", racontent-ils. " J'ai défendu l'idée d'en faire le moins possible pour laisser ce patrimoine modeste, porteur de culture tel qu'il est ", précise Patrick Bouchain, devant un ancien mur de Silex et galets habilement consolidé par des lits de briques. Fin observateur des pratiques rurales, l'architecte a opéré dans le détail, aidé par un réseau d'artisans locaux. La Colline du Colombier se divise en trois lieux cernés par un jardin remis en état par la botaniste Liliana Motta et ses élèves de l'école du Paysage à Versailles.
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Dans le vaisseau amiral des Troisgros.
Le Grand Couvert qui abritait autrefois les bêtes accueille une auberge. Sous la belle charpente, les lustres de l'artiste Jean Lautrey, complice de Bouchain, s'inspirent des garde-manger, de cette habitude qu'on avait de suspendre des aliments pour les protéger des rongeurs. La cuisine où officie le jeune chef Cédric Gillio est visible dès l'entrée, puis disparaît laissant juste percevoir bruits et fumets derrière un mur qui l'isole de la salle. La longère et son colombier sont aménagés en gîte avec soin et simplicité. Gardons le meilleur pour la fin. Les trois petites habitations de 60 m2 en bois et acier sur pilotis construites dans la pente du pré offrent un idyllique point de vue sur la nature. Mieux qu'une cabane ou un lodge, elles ont été baptisées " cadole " du nom des traditionnels abris de vignerons. Confort cosy à l'intérieur grâce au feutre de mouton et à ces étonnants baldaquins en jute tressé par le plasticien Alain Bernard. On ne peut être que séduit par l'ensemble qui procède d'une véritable démarche durable.
La colline du Colombier
71 340 Iguerande. Restaurant ouvert tous les jours sauf le mercredi. Tél. : 03 85 84 07 24.
Gîtes et cadoles, à partir de 250 euros la nuit pour deux personnes (petit déjeuner compris). Tél. : 06 03 58 30 45. www.troisgros.fr
