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Port Barreau

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Le pays de Lévis

jeudi 10 mai 2007 par Jaques Paris
L’oiseau du ciel, qui s’élève au-dessus de la terre bocagère du Pays de Lévis, domine un damier de champs, de prés, de taillis et de miroirs scintillants, quand le soleil est haut, les mares, les étangs et le mince filet des ruisseaux qui contournent le bas des collines, l’Anduise, la Bieudre, le Civrais, toutes les eaux parties rejoindre la rivière la plus libre : l’Allier, couleur du temps.

Ce paysage porte une humanité à son image, indépendante et résolue. Chacun se sent témoin d’une Histoire qui ne veut pas disparaître, par des traces profondes, des mentalités enracinées, une mémoire sans cesse réinventée.

Ce Pays est l’image même du coeur de France, de la Forêt de Tronçais aux rives de l’Allier, de part et d’autre de son épine dorsale symbolisée par le Chemin des Mulets, de la Corne de Rollay, en passant par Lurcy-le-Sauvage et jusqu’aux anciens ports de Château et du Veurdre. Comme pour le Bourbonnais qui le contient et dont la diversité n’est plus à démontrer, le Pays de Lévis est un ensemble de territoires variés : la Faisanderie, enclose d’étangs et de terres humides, de landes couvertes de genêts, les breures si bien nommées et les sombres taillis de la Brunance et de Bougy, répondent aux pacages florissants, au sud et à l’est de Lurcy, via Pouzy, Limoise, Couzon, Augy, Le Veurdre…

Ca et là, au sein même du Pays de Lévis, clignotent des lieux à visiter : les roseaux de l’étang de Billot ne murmurent-ils pas encore cette histoire authentique de cape et d’épée entre Baltazar de Gadagne, Seigneur de Champroux et le Maître de Poligny ?

Le Pays de Lévis, en vérité, tente de réunir la seule monnaie qui vaille pour se libérer aux portes du futur, à savoir la connaissance de sa propre histoire : les églises romanes de ses villages, les porcelaines de Couleuvre, la verrerie de Champroux et le château des Murat à Pouzy, la forteresse de Limoise, le Port Barreau à Saint-Léo, la tuilerie de Bomplein à Couzon, la batellerie du Veurdre, la ferme d’Embraud à Château, Jean de Neure… à Neure, Diane de Daillon de Lude à Lévis et bien d’autres sites et gens, debout sur cette terre qu’il a choisi d’interroger à travers les passeurs de mémoire.




Vers 1935