dimanche, décembre 16, 2007

tous les lundis Gérard Naouri s’envole vers le Luxembourg

Nouvel OBSERVATEUR
JEUDI 04 MARS 1999
Carrières internationales
L’avenir est aux «rotationnels»
Il fut un temps où les missions à l’étranger avaient des allures glorieuses d’expatriation, avec famille, armes et bagages. Avec le TGV, tout cela disparaît. Adieu primes, bonus et gratifications: voici venir les eurocadres

Quand ma femme a commencé à en parler autour d’elle, en se plaignant un peu de notre situation, elle s’est vite rendu compte que je n’étais pas un cas isolé.» Gérard Naouri, 42 ans, directeur délégué chez Andersen, appartient en effet à une espèce discrète mais en voie rapide d’expansion: celle des eurocommuters. A l’origine, le commuting désigne la transhumance quotidienne des banlieusards vers leur lieu de travail. Par analogie, il s’applique aujourd’hui aux cadres qui chaque semaine font la navette entre deux villes européennes. Ainsi tous les lundis Gérard Naouri s’envole vers le Luxembourg, et s’en retourne chaque jeudi pour retrouver sa femme et ses deux enfants.
Rotationnels, pendulaires, commuters – les appellations varient beaucoup d’une entreprise à l’autre –, ces turbo-cadres seraient au minimum 30000 à 40000 à naviguer entre Londres et Paris, si l’on en croit les enquêtes de clientèle menées par Eurostar. Entre Paris et Bruxelles, désormais reliés en 1h45 minutes grâce au Thalys, ils ont effectué l’an passé plus de 500000 trajets!
La SNCF déroule, il est vrai, le tapis rouge pour cette clientèle de choix. Ainsi, dans le terminal de l’Eurostar à Paris-Nord, un salon spécial leur est réservé, avec boissons, viennoiseries, journaux et autres gâteries. Une procédure d’accès plus rapide leur permet d’arriver au dernier moment, au lieu de suivre les vingt minutes de procédure d’embarquement.


Véronique Radier
Le Nouvel Observateur



Gérard Naouri, Managing Partner Architecture et Technology chez Accenture, a pris le relais pour aborder la conception d'applications consommatrices de services. Il faudra réutiliser un maximum de core systems. "Le problème est que l'on hérite d'une certaine non-flexibilité", a indiqué M. Naouri. Dans le SOA 2, l'approche SOA se marie avec l'approche composant. La flexibilité et la modularité proviendront d'une architecture reposant sur un bon découplage.


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