Jean Lebrun..interview
En 1980 – vous étiez encore jeune enseignant –, vous écriviez dans une « humeur » sur la correction des épreuves du bac « il nous faut redevenir des hommes de parole et de vent, travaillés par le désir de comprendre et de dire » [1] . N’est-ce pas une définition de l’homme de radio que vous êtes devenu ?
Jean Lebrun – Je ne me souvenais pas avoir dit cela. C’est un peu emphatique, non ? Si je suis toujours en accord avec cette phrase, c’est que je suis devenu un homme de courant d’air : les médias se glissent partout, n’est-ce pas ? Je suis arrivé dans le journalisme déjà un peu constitué, sinon achevé (à La Croix, j’ai appris la précision), et j’ai eu cette chance de ne jamais avoir vraiment de « chef » à la radio. Cette extrême liberté m’a permis de construire mon petit monde et d’organiser mon rêve. L’émission du matin ressemblait un peu à la Célesteville de Babar, ma cité idéale où j’ai formé pas mal de petits éléphants, organisant même de temps à autre des aventures, voire des canulars, dans des émissions parfois abracadabrantes que j’ai évoquées dans un petit livre
Jean Lebrun – Je ne me souvenais pas avoir dit cela. C’est un peu emphatique, non ? Si je suis toujours en accord avec cette phrase, c’est que je suis devenu un homme de courant d’air : les médias se glissent partout, n’est-ce pas ? Je suis arrivé dans le journalisme déjà un peu constitué, sinon achevé (à La Croix, j’ai appris la précision), et j’ai eu cette chance de ne jamais avoir vraiment de « chef » à la radio. Cette extrême liberté m’a permis de construire mon petit monde et d’organiser mon rêve. L’émission du matin ressemblait un peu à la Célesteville de Babar, ma cité idéale où j’ai formé pas mal de petits éléphants, organisant même de temps à autre des aventures, voire des canulars, dans des émissions parfois abracadabrantes que j’ai évoquées dans un petit livre
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