« Signes », de Carolyn Carlson, à l'Opéra Bastille : un triomphe in "la voix du NORD"
« Signes », de Carolyn Carlson, à l'Opéra Bastille : un triomphe
jeudi 03.07.2008, 04:57 - La Voix du Nord
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Kader Belarbi, qui faisait samedi ses adieux à la scène, et Marie-Agnès Gillot, éblouissante, dans «Signes» de Carolyn Carlson.
| DANSE |
Créé en 1997 pour l'Opéra de Paris et repris cette saison, pour le faire découvrir aux abonnés du CCN, « Signes » est une pièce majeure de Carolyn Carlson. Une oeuvre totale étonnante, alliant musique, peinture et danse, saluée à Paris par une standing ovation.
On pouvait rêver pire pour clore la saison ! Signes est de ces rendez-vous culturels qui marquent de leur empreinte originale un désert artistique souvent aride. Un peu daté, souffrant de mélange des genres, ce ballet néoclassique mâtiné de contemporain s'impose pourtant en parvenant à créer une subtile harmonie esthétique entre trois artistes : le plasticien Olivier Debré, dont on admire les grands panneaux peints, décors et costumes aux tonalités chaudes ou irisées ; le musicien René Aubry, qui a reçu une Victoire de la musique jazz en 1998 pour sa superbe composition à la rythmique entêtante ; et enfin la chorégraphe Carolyn Carlson, qui livre là l'essence d'un art abouti du mouvement, sa gestuelle inimitable, à la fois fluide et dynamique.
Et puis, Signes, c'est aussi deux autres artistes, deux étoiles de l'Opéra de Paris : Kader Belarbi, qui faisait samedi ses adieux à la scène, et Marie-Agnès Gillot, éblouissante. Ils ont illuminé de leur présence cette oeuvre habitée et portée au fil de sept tableaux par la grâce d'un sourire énigmatique, premier signe, subtil langage, esquissé sur la toile. Jeux sensuels de transparences et de lumières, mises en écho ou oppositions de couleurs, de cultures, de climats, scansion régulière de métronome d'accords de guitare et pureté des mouvements sous-tendent cette oeuvre attachante, hors norme. Elle offre au spectateur le meilleur du rythme, de la tonalité et du mouvement. Signes fait sens et émotion.
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BRIGITTE LEMERY
jeudi 03.07.2008, 04:57 - La Voix du Nord
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Kader Belarbi, qui faisait samedi ses adieux à la scène, et Marie-Agnès Gillot, éblouissante, dans «Signes» de Carolyn Carlson.
| DANSE |
Créé en 1997 pour l'Opéra de Paris et repris cette saison, pour le faire découvrir aux abonnés du CCN, « Signes » est une pièce majeure de Carolyn Carlson. Une oeuvre totale étonnante, alliant musique, peinture et danse, saluée à Paris par une standing ovation.
On pouvait rêver pire pour clore la saison ! Signes est de ces rendez-vous culturels qui marquent de leur empreinte originale un désert artistique souvent aride. Un peu daté, souffrant de mélange des genres, ce ballet néoclassique mâtiné de contemporain s'impose pourtant en parvenant à créer une subtile harmonie esthétique entre trois artistes : le plasticien Olivier Debré, dont on admire les grands panneaux peints, décors et costumes aux tonalités chaudes ou irisées ; le musicien René Aubry, qui a reçu une Victoire de la musique jazz en 1998 pour sa superbe composition à la rythmique entêtante ; et enfin la chorégraphe Carolyn Carlson, qui livre là l'essence d'un art abouti du mouvement, sa gestuelle inimitable, à la fois fluide et dynamique.
Et puis, Signes, c'est aussi deux autres artistes, deux étoiles de l'Opéra de Paris : Kader Belarbi, qui faisait samedi ses adieux à la scène, et Marie-Agnès Gillot, éblouissante. Ils ont illuminé de leur présence cette oeuvre habitée et portée au fil de sept tableaux par la grâce d'un sourire énigmatique, premier signe, subtil langage, esquissé sur la toile. Jeux sensuels de transparences et de lumières, mises en écho ou oppositions de couleurs, de cultures, de climats, scansion régulière de métronome d'accords de guitare et pureté des mouvements sous-tendent cette oeuvre attachante, hors norme. Elle offre au spectateur le meilleur du rythme, de la tonalité et du mouvement. Signes fait sens et émotion.
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BRIGITTE LEMERY
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