Les EChos: Une femme envoyée à l'assaut du bastion socialiste de Clermont-Ferrand
Une femme envoyée à l'assaut du bastion socialiste de Clermont-Ferrand
[ 05/02/08 ]
Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale a renoncé à être candidat dans un bastion socialiste depuis la Libération.
DE NOTRE CORRESPONDANTE À CLERMONT-FERRAND.
« Première en notoriété après Brice », selon ses termes, Anne Courtillé, conseillère régionale UMP, se retrouve en première ligne pour mener la campagne de la droite sarkozyste à Clermont-Ferrand depuis que le conseiller régional et ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, a renoncé, fin novembre, à une candidature à laquelle il semblait se préparer depuis plusieurs années. Officiellement, ce retrait est dicté par la volonté de se consacrer à son ministère. Officieusement, un sondage privé réalisé cet automne dans la capitale auvergnate ne lui aurait pas été favorable. Le combat face au maire sortant, Serge Godard (1), qui, en 2001, l'emporta avec 57,57 % des voix au second tour, est-il trop difficile pour qu'un ministre en exercice prenne le risque d'une défaite ? Surtout que ce dernier semblait vouloir reconquérir la région en 2010.
« Je n'ai pas de plan de carrière », reconnaît pour sa part Anne Courtillé, s'attaquant vaillamment à ce bastion socialiste depuis la Libération. Elle compte parmi « les quatre femmes qui portent les espoirs de la majorité présidentielle dans les grandes villes françaises », selon Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, venu la soutenir.
Déjà, en 2001...
On ne peut cependant s'empêcher de faire un parallèle avec 2001 : battu de quelques centaines de voix en 1995 par un Roger Quilliot qui entamait un cinquième mandat de maire, Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la région Auvergne, avait renoncé à affronter Serge Godard (qui avait remplacé Roger Quilliot en 1997) et désigné une femme inconnue, Paule Oudot, dont la liste était arrivée en troisième position au second tour, devancée par le centriste Michel Fanget, toujours en course cette année sous la bannière du Modem.
« La situation n'est pas la même. Je suis sur le terrain depuis 2001 et le mécontentement est plus grand vis-à-vis de l'équipe sortante », affirme Anne Courtillé, qui constitue une « liste de rassemblement » de toutes les composantes du gouvernement, « y compris socialiste », et de la société civile. Conseillère municipale de 1995 à 2001, elle avait été largement devancée par Odile Saugues (PS) dans la 1re circonscription aux législatives de 2002 et 2007.
Cette professeure émérite des universités, auteur de romans qui font « revivre le Clermont du Moyen Age », affiche de « grandes ambitions pour l'attractivité » de la métropole ; peut-être se rêve-t-elle en dame de Clermont du XXIe siècle, administrant sa ville avec « une touche féminine », en prêtant attention « à la propreté, à l'urbanisme, à la pollution visuelle... ».
SYLVIE JOLIVET
(1) Serge Godard (PS) conduit une liste qui englobe toutes les composantes de la gauche et Lutte ouvrière.
[ 05/02/08 ]
Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale a renoncé à être candidat dans un bastion socialiste depuis la Libération.
DE NOTRE CORRESPONDANTE À CLERMONT-FERRAND.
« Première en notoriété après Brice », selon ses termes, Anne Courtillé, conseillère régionale UMP, se retrouve en première ligne pour mener la campagne de la droite sarkozyste à Clermont-Ferrand depuis que le conseiller régional et ministre de l'Immigration, Brice Hortefeux, a renoncé, fin novembre, à une candidature à laquelle il semblait se préparer depuis plusieurs années. Officiellement, ce retrait est dicté par la volonté de se consacrer à son ministère. Officieusement, un sondage privé réalisé cet automne dans la capitale auvergnate ne lui aurait pas été favorable. Le combat face au maire sortant, Serge Godard (1), qui, en 2001, l'emporta avec 57,57 % des voix au second tour, est-il trop difficile pour qu'un ministre en exercice prenne le risque d'une défaite ? Surtout que ce dernier semblait vouloir reconquérir la région en 2010.
« Je n'ai pas de plan de carrière », reconnaît pour sa part Anne Courtillé, s'attaquant vaillamment à ce bastion socialiste depuis la Libération. Elle compte parmi « les quatre femmes qui portent les espoirs de la majorité présidentielle dans les grandes villes françaises », selon Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, venu la soutenir.
Déjà, en 2001...
On ne peut cependant s'empêcher de faire un parallèle avec 2001 : battu de quelques centaines de voix en 1995 par un Roger Quilliot qui entamait un cinquième mandat de maire, Valéry Giscard d'Estaing, alors président de la région Auvergne, avait renoncé à affronter Serge Godard (qui avait remplacé Roger Quilliot en 1997) et désigné une femme inconnue, Paule Oudot, dont la liste était arrivée en troisième position au second tour, devancée par le centriste Michel Fanget, toujours en course cette année sous la bannière du Modem.
« La situation n'est pas la même. Je suis sur le terrain depuis 2001 et le mécontentement est plus grand vis-à-vis de l'équipe sortante », affirme Anne Courtillé, qui constitue une « liste de rassemblement » de toutes les composantes du gouvernement, « y compris socialiste », et de la société civile. Conseillère municipale de 1995 à 2001, elle avait été largement devancée par Odile Saugues (PS) dans la 1re circonscription aux législatives de 2002 et 2007.
Cette professeure émérite des universités, auteur de romans qui font « revivre le Clermont du Moyen Age », affiche de « grandes ambitions pour l'attractivité » de la métropole ; peut-être se rêve-t-elle en dame de Clermont du XXIe siècle, administrant sa ville avec « une touche féminine », en prêtant attention « à la propreté, à l'urbanisme, à la pollution visuelle... ».
SYLVIE JOLIVET
(1) Serge Godard (PS) conduit une liste qui englobe toutes les composantes de la gauche et Lutte ouvrière.
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