Jean Lebrun passionné par la figure de Lamennais: dans Esprit et Le Figaro
Jean Lebrun
Journaliste de campagne
Paris, Bleu autour, 2006
128 p. 10,00 €
On ne sait pas toujours que Jean Lebrun, l’une des voix connues de France-culture, est à l’origine un historien, bon connaisseur du XIXe siècle et passionné par la figure de Lamennais. Faut-il alors s’étonner qu’après avoir occupé des cases très matinales, il ait décidé de partir par monts et par vaux pour faire découvrir la France − non pas la France profonde mais la France tout court − aux élites qui écoutent la chaîne dite culturelle ? Le journaliste « de campagne » est celui qui ne résume pas son travail aux seules campagnes politiques. Au fil des pages, on saisit que la province n’est plus un désert et que la capitale, tout comme les chaînes publiques, doit s’accorder à d’autres rythmes que le sien. On apprécie aussi l’humour à la Lebrun, une qualité rare, celle qui permet de se mettre à distance. Au passage, Lebrun rappelle qu’il est passé un jour par Esprit et qu’une institution de ce type, un lieu initiatique disait-on jadis, n’est sûrement pas inutile pour former les futurs animateurs de radio… et quelques autres.
O. M.
Journaliste en campagne de Jean Lebrun Bleu Autour, 125 p., 10 eur.
SÉBASTIEN LAPAQUE
15/10/2007 | Mise à jour : 12:09 |
Dans les pas de Baudelaire, qui formula jadis des Conseils aux jeunes littérateurs, Jean Lebrun publie un livre aux allures de bréviaire du journalisme. Pour les familiers de France Culture, Jean Lebrun, c'est d'abord une voix. Celle de Culture-Matin et de Pot-au-Feu hier, celle de Travaux Publics aujourd'hui. Mais c'est aussi, mais c'est surtout une certaine idée de son métier. Micro en main dans les cafés où il cache sa renommée, Jean Lebrun interroge les uns et les autres avec l'ambition de « percer les secrets d'une France vivante mais insaisissable ». Ce qui donne à l'emploi de ce biographe de Lamennais des façons de ministère. « Il faut bien reconnaître, confesse-t-il, que le journaliste hors-venu, qui n'est pas né coiffé et qui ne veut pas être formaté, ne dispose pas de toutes les armes de ses innombrables compétiteurs mieux lotis. » On lira son livre pour découvrir qu'il a pourtant la meilleure part.
Journaliste de campagne
Paris, Bleu autour, 2006
128 p. 10,00 €
On ne sait pas toujours que Jean Lebrun, l’une des voix connues de France-culture, est à l’origine un historien, bon connaisseur du XIXe siècle et passionné par la figure de Lamennais. Faut-il alors s’étonner qu’après avoir occupé des cases très matinales, il ait décidé de partir par monts et par vaux pour faire découvrir la France − non pas la France profonde mais la France tout court − aux élites qui écoutent la chaîne dite culturelle ? Le journaliste « de campagne » est celui qui ne résume pas son travail aux seules campagnes politiques. Au fil des pages, on saisit que la province n’est plus un désert et que la capitale, tout comme les chaînes publiques, doit s’accorder à d’autres rythmes que le sien. On apprécie aussi l’humour à la Lebrun, une qualité rare, celle qui permet de se mettre à distance. Au passage, Lebrun rappelle qu’il est passé un jour par Esprit et qu’une institution de ce type, un lieu initiatique disait-on jadis, n’est sûrement pas inutile pour former les futurs animateurs de radio… et quelques autres.
O. M.
Journaliste en campagne de Jean Lebrun Bleu Autour, 125 p., 10 eur.
SÉBASTIEN LAPAQUE
15/10/2007 | Mise à jour : 12:09 |
Dans les pas de Baudelaire, qui formula jadis des Conseils aux jeunes littérateurs, Jean Lebrun publie un livre aux allures de bréviaire du journalisme. Pour les familiers de France Culture, Jean Lebrun, c'est d'abord une voix. Celle de Culture-Matin et de Pot-au-Feu hier, celle de Travaux Publics aujourd'hui. Mais c'est aussi, mais c'est surtout une certaine idée de son métier. Micro en main dans les cafés où il cache sa renommée, Jean Lebrun interroge les uns et les autres avec l'ambition de « percer les secrets d'une France vivante mais insaisissable ». Ce qui donne à l'emploi de ce biographe de Lamennais des façons de ministère. « Il faut bien reconnaître, confesse-t-il, que le journaliste hors-venu, qui n'est pas né coiffé et qui ne veut pas être formaté, ne dispose pas de toutes les armes de ses innombrables compétiteurs mieux lotis. » On lira son livre pour découvrir qu'il a pourtant la meilleure part.
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