Rafles à nevers en 1942..par Maurice VALTAT...dans l'Express
Les rafles commencent en juillet 1942. Et se multiplient jusqu'en 1944. Il n'y aura que très peu de survivants.
C'est une tragédie implacable, qui s'est déroulée en trois actes. Dans un premier temps, les autorités françaises recensent les Juifs, sur injonction des forces allemandes. Elles leur imposent le port de l'étoile jaune. Et leur interdisent de fréquenter les bars, les théâtres, les piscines, les monuments historiques, les jardins publics... Leurs entreprises sont mises sous séquestre. Ensuite, la mécanique du massacre s'enclenche à une vitesse vertigineuse. A partir de juillet 1942, la police et la gendarmerie de la ville procèdent aux rafles contre les israélites de nationalité étrangère. C'est une saignée. «La grande majorité des 120 déportés de Nevers ont été arrêtés à ce moment-là», souligne Maurice Valtat, spécialiste de la question, et auteur des très documentés 1944 dans la Nièvre et La Nièvre à l'heure allemande, édités par les Archives départementales. Les victimes - parmi lesquelles des enfants - sont envoyées au camp de Drancy ou de Pithiviers, avant un départ - sans retour pour la plupart - vers Auschwitz. La population, absorbée par les problèmes du quotidien - chauffage, ravitaillement - reste passive. Dernier épisode: les Juifs français sont à leur tour interpellés, en 1944. Le bilan humain est lourd. Selon Maurice Valtat, «seuls six déportés sont rentrés des camps».
C'est une tragédie implacable, qui s'est déroulée en trois actes. Dans un premier temps, les autorités françaises recensent les Juifs, sur injonction des forces allemandes. Elles leur imposent le port de l'étoile jaune. Et leur interdisent de fréquenter les bars, les théâtres, les piscines, les monuments historiques, les jardins publics... Leurs entreprises sont mises sous séquestre. Ensuite, la mécanique du massacre s'enclenche à une vitesse vertigineuse. A partir de juillet 1942, la police et la gendarmerie de la ville procèdent aux rafles contre les israélites de nationalité étrangère. C'est une saignée. «La grande majorité des 120 déportés de Nevers ont été arrêtés à ce moment-là», souligne Maurice Valtat, spécialiste de la question, et auteur des très documentés 1944 dans la Nièvre et La Nièvre à l'heure allemande, édités par les Archives départementales. Les victimes - parmi lesquelles des enfants - sont envoyées au camp de Drancy ou de Pithiviers, avant un départ - sans retour pour la plupart - vers Auschwitz. La population, absorbée par les problèmes du quotidien - chauffage, ravitaillement - reste passive. Dernier épisode: les Juifs français sont à leur tour interpellés, en 1944. Le bilan humain est lourd. Selon Maurice Valtat, «seuls six déportés sont rentrés des camps».
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