Roanne : Laure Deroche l'emporte
Lu dans le Progrès 17.03.2008
Roanne : Laure Deroche l'emporte
La candidate socialiste a battu le maire sortant en misant avant tout sur une campagne de proximité
Elue maire à 37 ans : c'est une page d'histoire de la ville de Roanne qui s'est écrite hier soir avec la victoire de Laure Déroche et de sa liste. L'une des premières paroles de la candidate allait d'abord à sa mère, ancienne bonnetière roannaise, « qui doit être très fière de voir sa fille élue maire ». C'est une revanche personnelle pour Laure Déroche, battue d'un rien aux législatives en juin dernier par le même Yves Nicolin. C'est surtout pour l'ensemble de la gauche une revanche collective, elle qui avait très longtemps géré la ville avec Jean Auroux, battu en 2001 par Yves Nicolin.
« Roanne, ensemble nous vivrons mieux notre ville » l'a emporté assez confortablement finalement, plus que les chiffres du premier tour ne le laissaient penser en tout cas, avec 52,07 %, soit 8 086 voix. « Roanne passionnément », la liste d'Yves Nicolin, obtient 7 441 suffrages.
Le maire sortant gonfle pourtant son score de plus de 1 000 voix en l'espace d'une semaine, mordant à la fois sur l'électorat de la liste MPF de Norbert Chetail, éliminée au premier tour, et engrangeant des voix d'abstentionnistes du 9 mars. Mais la dernière semaine d'effort a également payé à gauche, puisque la liste Déroche a augmenté son nombre de voix de 1 100 bulletins, creusant un peu plus l'écart encore. La hausse de participation, 71,06 % hier contre 65,6 % une semaine plus tôt, aura donc profité aux deux listes. Et la gauche, qui avait manqué l'élection dès le premier tour de 78 voix seulement, pouvait pavoiser à l'hôtel de ville, dans une atmosphère de liesse populaire.
On peut déjà tenter d'analyser les raisons de ce vote. Excellent orateur, fort d'un bilan visible, d'un programme détaillé et d'une alliance avec le MoDem, Yves Nicolin pensait avoir tous les atouts en poche pour l'emporter. Il lui en manquait visiblement un : sa personnalité ne fait pas l'unanimité. Laure Déroche a su accentuer ce décalage entre le maire sortant et les Roannais avec une campagne de proximité très active. C'est ce naturel qui a payé.
David Blanchard
Roanne : Laure Deroche l'emporte
La candidate socialiste a battu le maire sortant en misant avant tout sur une campagne de proximité
Elue maire à 37 ans : c'est une page d'histoire de la ville de Roanne qui s'est écrite hier soir avec la victoire de Laure Déroche et de sa liste. L'une des premières paroles de la candidate allait d'abord à sa mère, ancienne bonnetière roannaise, « qui doit être très fière de voir sa fille élue maire ». C'est une revanche personnelle pour Laure Déroche, battue d'un rien aux législatives en juin dernier par le même Yves Nicolin. C'est surtout pour l'ensemble de la gauche une revanche collective, elle qui avait très longtemps géré la ville avec Jean Auroux, battu en 2001 par Yves Nicolin.
« Roanne, ensemble nous vivrons mieux notre ville » l'a emporté assez confortablement finalement, plus que les chiffres du premier tour ne le laissaient penser en tout cas, avec 52,07 %, soit 8 086 voix. « Roanne passionnément », la liste d'Yves Nicolin, obtient 7 441 suffrages.
Le maire sortant gonfle pourtant son score de plus de 1 000 voix en l'espace d'une semaine, mordant à la fois sur l'électorat de la liste MPF de Norbert Chetail, éliminée au premier tour, et engrangeant des voix d'abstentionnistes du 9 mars. Mais la dernière semaine d'effort a également payé à gauche, puisque la liste Déroche a augmenté son nombre de voix de 1 100 bulletins, creusant un peu plus l'écart encore. La hausse de participation, 71,06 % hier contre 65,6 % une semaine plus tôt, aura donc profité aux deux listes. Et la gauche, qui avait manqué l'élection dès le premier tour de 78 voix seulement, pouvait pavoiser à l'hôtel de ville, dans une atmosphère de liesse populaire.
On peut déjà tenter d'analyser les raisons de ce vote. Excellent orateur, fort d'un bilan visible, d'un programme détaillé et d'une alliance avec le MoDem, Yves Nicolin pensait avoir tous les atouts en poche pour l'emporter. Il lui en manquait visiblement un : sa personnalité ne fait pas l'unanimité. Laure Déroche a su accentuer ce décalage entre le maire sortant et les Roannais avec une campagne de proximité très active. C'est ce naturel qui a payé.
David Blanchard
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