jeudi, décembre 16, 2010

Pierre-André Stauffer, un journaliste ...vu par son ami Antoine Duplan sur le site de l'HEBDO

- Tous les conseillers fédéraux usent et abusent du mot «solidarité», qui appartient à ce vocabulaire officiel cabossé à force d’avoir servi. A propos de la loi sur l’assurance-maladie, Ruth Dreifuss parlait elle aussi de «solidarité», mais dans sa bouche, le miracle opérait. Le mot se rechargeait de sens: on y croyait. La conseillère fédérale ne paraissait pas, comme la plupart de ses collègues, plantée à côté de son discours. Elle habitait les mots qu’elle prononçait. Et même lorsque la révolte tremblait au bord de ses lèvres, Ruth Dreifuss ne s’énervait jamais, car la vérité n’a jamais besoin de s’énerver, elle s’impose. (8 décembre 1994.)
- Officiellement, l’admiration est générale. Officieusement, on ne peut s’empêcher de se poser quelques questions. Qu’est-ce que cet amour immodéré, inconsidéré, pour la politique et le pouvoir? Il est vrai qu’on a souvent froid au cœur en voyant tous les visages de bois mort qui peuplent le monde politique, en sentant les ondes répulsives émises par chacun à l’encontre de tous les autres. Jean-Pascal Delamuraz, par contraste, a toujours été un gourmand, un vorace, un boulimique des nourritures terrestres, avide de plaisirs autant que d’amitié, de travail et d’engagement politique. (29 janvier 1998.)


VERBATIM  http://www.hebdo.ch/notre_collegue_notre_ami_77014_.html  photo dr