La mère Brazier...amis des quenelles lyonnaises bonjour>>Fabrique de l'histoire...présentée par Emanuel LAURENTIN
La mère Brazier, la mère Fillioux, la mère Léa, la mère Blanc : les mères à l'origine de la gastronomie lyonnaise. Un documentaire de Perrine Kervran, réalisé par Renaud Dalmar.
Quelques facteurs réunis au bon moment ont mené les fameuses mères lyonnaise au sommet des cercles gastronomiques.
Après la première guerre mondiale, dans cette région industrielle où hommes et femmes issus des milieux modestes ont l'habitude de travailler, de nombreuses femmes qui étaient cuisinières dans les maisons bourgeoises des industriels ouvrent des restaurants.
Elles se retrouvent de par la crise économique de l'après guerre contraintes de trouver du travail, les familles industrielles étant moins à même de les employer et la guerre les ayant habituées à se débrouiller sans hommes, elles se mettent donc à leur propre compte.
Elles ouvrent de petits établissements, où elles servent 4 ou 5 plats typiques de cette cuisine bourgeoise qu'elles ont appris à maitriser. Volaille demi deuil aux truffes, quenelles de brochet, artichauts au foie gras, poulet à la crème, poulet au vinaigre, gâteaux de foie de volaille, nage d'écrevisses, gratin de macaronis...
Le succès sera au rendez-vous car au même moment se développent le discours des critiques gastronomique, l'automobile, les guides gastronomiques qui sont le pendant du développement de la voiture et le tourisme gastronomique dont le maire de Lyon se saisit pour mettre sa ville en valeur...
Les années 30 et l'après guerre seront les heures de gloire de ces mères lyonnaises, qui en mère de famille avisées vont exploiter le créneau de cette cuisine, chaleureuse, simple mais de grande qualité à laquelle tout le monde aspire alors. Elles vont mettre en avant leur personnalité haute en couleur, une réputation qu'elles entretiennent comme des comédiennes à grand renfort de familiarité, de coup de gueule et de petites attentions aux clients fidèles qui viennent manger les 3 plats qui font leur renommée.
De modestes restaurants, elles deviennent des incontournables de la vie lyonnaise et de la région. Les politiques, les célébrités, les riches industriels et même des stars de l'étranger s'y bousculent, les étoiles du Michelin pleuvent, le club des cent bombarde de diplômes autant que le Touring club...Ces mères vont former les générations des chefs à venir : Paul Boccuse, Christian Bourillot, Bernard Pacaud, Alain Alexanian, Philippe Rabatel, Georges Blanc : cette génération de cuisiniers qui vont métamorphoser le métier pendant que les femmes quitteront les cuisines où elles n'ont plus leur place.
Avec Jacotte Brazier, Christian Bourillot, Alain Alexanian, Jean-François Mesplède, Raymond Chirat, Pierre Grison, Philippe Rabatel et Georges Blanc.
Jacotte Brazier devant "la Mère Brazier" R. Dalmar © Radio France
Après la première guerre mondiale, dans cette région industrielle où hommes et femmes issus des milieux modestes ont l'habitude de travailler, de nombreuses femmes qui étaient cuisinières dans les maisons bourgeoises des industriels ouvrent des restaurants.
Elles se retrouvent de par la crise économique de l'après guerre contraintes de trouver du travail, les familles industrielles étant moins à même de les employer et la guerre les ayant habituées à se débrouiller sans hommes, elles se mettent donc à leur propre compte.
Elles ouvrent de petits établissements, où elles servent 4 ou 5 plats typiques de cette cuisine bourgeoise qu'elles ont appris à maitriser. Volaille demi deuil aux truffes, quenelles de brochet, artichauts au foie gras, poulet à la crème, poulet au vinaigre, gâteaux de foie de volaille, nage d'écrevisses, gratin de macaronis...
Le succès sera au rendez-vous car au même moment se développent le discours des critiques gastronomique, l'automobile, les guides gastronomiques qui sont le pendant du développement de la voiture et le tourisme gastronomique dont le maire de Lyon se saisit pour mettre sa ville en valeur...
Les années 30 et l'après guerre seront les heures de gloire de ces mères lyonnaises, qui en mère de famille avisées vont exploiter le créneau de cette cuisine, chaleureuse, simple mais de grande qualité à laquelle tout le monde aspire alors. Elles vont mettre en avant leur personnalité haute en couleur, une réputation qu'elles entretiennent comme des comédiennes à grand renfort de familiarité, de coup de gueule et de petites attentions aux clients fidèles qui viennent manger les 3 plats qui font leur renommée.
De modestes restaurants, elles deviennent des incontournables de la vie lyonnaise et de la région. Les politiques, les célébrités, les riches industriels et même des stars de l'étranger s'y bousculent, les étoiles du Michelin pleuvent, le club des cent bombarde de diplômes autant que le Touring club...Ces mères vont former les générations des chefs à venir : Paul Boccuse, Christian Bourillot, Bernard Pacaud, Alain Alexanian, Philippe Rabatel, Georges Blanc : cette génération de cuisiniers qui vont métamorphoser le métier pendant que les femmes quitteront les cuisines où elles n'ont plus leur place.
Avec Jacotte Brazier, Christian Bourillot, Alain Alexanian, Jean-François Mesplède, Raymond Chirat, Pierre Grison, Philippe Rabatel et Georges Blanc.
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