Raphael Krafft back from Beyrouth et bientôt sur sur France Inter
Bonjour,
Je suis arrivé jeudi à Beyrouth après avoir parcouru 2168 kilomètres depuis Le Caire. Mais les rencontres importent plus. J'ai (presque) toujours dormi chez l'habitant. Et à part une arrestation un peu musclée par le Hezbollah dans la plaine de la Bekaa pour avoir photographié un champ fraichement labouré, je n'ai rencontré aucun problème sur la route sinon un accueil toujours sincère, en Israël comme dans les pays arabes.
Les conditions de travail en Syrie n'ont pas été simples : je n'avais pas de visa de journaliste et j'ai dû me faire le plus discret possible. Dans les Territoires Palestiniens, il m'a fallu beaucoup de patience pour recueillir des témoignages apolitiques. Au Liban, on m'a souvent suspecté d'être un « espion sioniste à bicyclette ».
Je retiendrai trois moments forts : l'arrivée dans le village palestinien de Beit Sira pour la chaleur exceptionnelle de l'accueil, l'ascension du col reliant la plaine de la Bekaa à la montagne libanaise pour l'effort et la splendeur du paysage et la rencontre avec Koushi sorte de hippie du Néguev, passeur de frontières et par ailleurs intime d'Ariel Sharon.
L'exil ou l'envie d'exil, la pauvreté sont les thèmes récurrents du voyage si bien que le conflit israélo-arabe n'apparaît qu'en toile de fond. J'ai également croisé l'Afrique tout au long du parcours : un étudiant togolais à Amman, un réfugié sud-soudanais à Damas(voir PJ), des footballeurs ivoiriens à Hébron. J'ai par ailleurs le plaisir de vous annoncer la naissance à Tel Aviv de jumeaux nigérians pour cet automne…
Je ne vous donnerai pas le mot de la fin. Je ne sais pas encore si ça s'est passé hier chez un marchand de téléphones portables du quartier shiite de Haret Hrek dans la banlieue sud de Beyrouth ou ce soir avec mon ancien traducteur à Bagdad que je n'avais pas vu depuis 2004. Je l'ai croisé hier soir, par hasard, dans un défilé de mode organisé dans un bel appartement du quartier chrétien d'Achrafieh. Il est devenu rock-star.
Vous pourrez écouter cette aventure chaque dimanche du 29 juin au 31 août de 17h à 18h sur France Inter ou bien lire Libération chaque samedi du 12 juillet au 16 août.
Je m'envole pour Paris cette nuit. Vous me retrouverez un peu amaigri mais très bronzé. ;-)
Excellent week-end à vous,
Je suis arrivé jeudi à Beyrouth après avoir parcouru 2168 kilomètres depuis Le Caire. Mais les rencontres importent plus. J'ai (presque) toujours dormi chez l'habitant. Et à part une arrestation un peu musclée par le Hezbollah dans la plaine de la Bekaa pour avoir photographié un champ fraichement labouré, je n'ai rencontré aucun problème sur la route sinon un accueil toujours sincère, en Israël comme dans les pays arabes.
Les conditions de travail en Syrie n'ont pas été simples : je n'avais pas de visa de journaliste et j'ai dû me faire le plus discret possible. Dans les Territoires Palestiniens, il m'a fallu beaucoup de patience pour recueillir des témoignages apolitiques. Au Liban, on m'a souvent suspecté d'être un « espion sioniste à bicyclette ».
Je retiendrai trois moments forts : l'arrivée dans le village palestinien de Beit Sira pour la chaleur exceptionnelle de l'accueil, l'ascension du col reliant la plaine de la Bekaa à la montagne libanaise pour l'effort et la splendeur du paysage et la rencontre avec Koushi sorte de hippie du Néguev, passeur de frontières et par ailleurs intime d'Ariel Sharon.
L'exil ou l'envie d'exil, la pauvreté sont les thèmes récurrents du voyage si bien que le conflit israélo-arabe n'apparaît qu'en toile de fond. J'ai également croisé l'Afrique tout au long du parcours : un étudiant togolais à Amman, un réfugié sud-soudanais à Damas(voir PJ), des footballeurs ivoiriens à Hébron. J'ai par ailleurs le plaisir de vous annoncer la naissance à Tel Aviv de jumeaux nigérians pour cet automne…
Je ne vous donnerai pas le mot de la fin. Je ne sais pas encore si ça s'est passé hier chez un marchand de téléphones portables du quartier shiite de Haret Hrek dans la banlieue sud de Beyrouth ou ce soir avec mon ancien traducteur à Bagdad que je n'avais pas vu depuis 2004. Je l'ai croisé hier soir, par hasard, dans un défilé de mode organisé dans un bel appartement du quartier chrétien d'Achrafieh. Il est devenu rock-star.
Vous pourrez écouter cette aventure chaque dimanche du 29 juin au 31 août de 17h à 18h sur France Inter ou bien lire Libération chaque samedi du 12 juillet au 16 août.
Je m'envole pour Paris cette nuit. Vous me retrouverez un peu amaigri mais très bronzé. ;-)
Excellent week-end à vous,
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