mercredi, mai 14, 2008

Les ECHOS 2006 Georges Plassat, l'actuel PDG, reste à la tête de Vivarte.

INDUSTRIE • HABILLEMENT
Le fonds d'investissement français s'apprête à vendre le groupe d'habillement et de chaussures au britannique. Il a doublé sa mise en un peu plus de deux ans. Georges Plassat, l'actuel PDG, reste à la tête de Vivarte.
PAI Partners vend Vivarte pour 3,5 milliards d'euros à Charterhouse
Les Echos n° 19816 du 15 Decembre 2006 • page 19

Le fonds PAI Partners a doublé sa mise en un peu plus de deux ans. Le fonds d'investissement français a annoncé hier avoir accordé à Charterhouse une exclusivité pour la négociation du contrôle de Vivarte, le groupe d'habillement et de chaussures, plus connu pour ses enseignes La Halle !, André, San Marina, Kookaï ou Caroll. Conseillé sur ce dossier par Rothschild, il devrait vendre la société à son homologue britannique pour une valorisation totale de 3,5 milliards d'euros, dette nette incluse. Or, PAI a acheté environ 55 % du capital du groupe en avril 2004 pour une valorisation totale, dette incluse, de 1,5 milliard d'euros. Le solde du capital avait été acquis par la famille Descours (23 %) et par Sagard (10 %), un fonds qui gravite dans l'orbite de la famille canadienne Desmarais. Par la suite, PAI s'est renforcé à 65 % dans Vivarte.

Aujourd'hui, Charterhouse achète les parts des financiers, tandis que la famille Descours a l'intention de rester au capital. Le projet nécessite encore l'information et la consultation des instances représentatives de personnel. Le britannique, conseillé par Goldman Sachs, a bien tiré son épingle du jeu, puisque cinq autres fonds avaient marqué un intérêt : BC Partners, Candover, CVC, Cinven et LBO France. Il a pris une longueur d'avance il y a quinze jours, lorsque Georges Plassat, le PDG de Vivarte, a explicitement exprimé sa préférence pour l'équipe française de Charterhouse, déjà à l'origine de LBO (achats avec un fort recours à l'endettement) sur Cegelec, TDF et plus récemment Elior, les parkings d'Eiffage et Fives-Lille.

Un bon redressement
L'équipe dirigeante, de 15 à 20 personnes, devrait prendre une part importante du capital. Georges Plassat va rester à la tête du groupe. Il est d'autant plus légitime qu'il a bien redressé la société depuis son retour en avril 2004, après avoir été évincé pendant un an. Le chiffre d'affaires est passé de 2 milliards d'euros en 2004 à 2,3 milliards en 2006 (l'exercice est clos en août), tandis que, dans le même temps, le résultat d'exploitation est passé de 220 à 365 millions. « Avec un pied en périphérie et un autre en centre-ville et un portefeuille d'enseignes aux positionnements bien différenciés, Vivarte dispose d'un très beau modèle qui le rend plus résistant qu'une enseigne monomarque », estimait il y a quelques semaines un banquier parisien travaillant pour un acquéreur potentiel (« Les Echos » du 25 octobre). L'ancien Groupe André dispose de plus de 2.600 points de vente dans le monde, pour près de 15.000 collaborateurs. Il détient une quinzaine d'enseignes dans l'habillement et la chaussure.