Patrimoine religieux: Encore des chapelles à sauver en Mayenne / lu dans Ouest-France
samedi 05 avril 2008
La chapelle des Aillières, à Azé, reste seule au milieu d'un parc.
Encore des chapelles à sauver en Mayenne
Il y a environ 850 chapelles. La société d'archéologie et d'histoire de la Mayenne (SAHM) en a déjà répertorié 400. Certaines en mauvais état.
C'est un comité de pilotage qui répertorie les chapelles mayennaises, depuis 2002, dans le but de faire prendre conscience aux divers propriétaires de la valeur de ce petit patrimoine. « À ce jour, on a réalisé 400 enquêtes, expliquent Joël Poujade et Gervais Barré, du comité de pilotage. Ou nous avons retrouvé la chapelle, ou une trace. » Sur les 400 déjà photographiées et répertoriées, « des travaux sont en cours pour une trentaine de dossiers et 20 à 25 chapelles sont à sauver. » Comme ces cinq exemples qui illustrent tout ce que les groupes ont rencontré comme problèmes. Après un véritable travail d'enquête.
À Azé, la chapelle Les Aillières date de 1646. « Elle aurait due être démolie en même temps que le château et les dépendances, l'année dernière » raconte Joël Poujade. Une association locale qui devait la prendre en charge, s'est désistée. La mairie et la communauté de communes n'ont pas les moyens de la restaurer. « Il y a bien, à Azé, un retraité du bâtiment qui serait prêt à faire quelque chose mais pas tout seul. On espère qu'une association se mobilisera. »
Notre-Dame de Doucé près de Jublains est une ancienne église communale qui comprend des éléments du XIIe siècle. « Une partie de la toiture est remplacée par de la toile goudronnée posée par la commune » remarque Gervais Barré. Cette chapelle abrite la célèbre Notre-Dame de Doucet et sa légende du chevalier. Fait prisonnier pendant les Croisades, le chevalier a prié N-D du Doucé, ses fers sont tombés et il a pu revenir chez lui. Les fers sont exposés dans la chapelle à côté d'une statue romane de la Vierge.
La chapelle de Coulonges à Saint-Fraimbault-de-Prières appartient à un propriétaire privé qui voudrait faire consolider la maçonnerie et refaire une couverture de sauvegarde. Les aides ne sauveront pas l'édifice mais une association pourrait, elle, s'occuper de la charpente dont une partie est effondrée et du pignon endommagé.
La chapelle des Echerêts, à Chevaigné-du-Maine, date de 1855. Privée elle fait partie d'une succession. La commune serait prête à l'acquérir et, si une association se créait, « elle serait sauvée. »
Autre exemple, celui de Sainte-Anne à Saint-Hilaire-du-Maine. Située près de la route, privée, sa toiture est endommagée et le sol a été pillé. « Ce qui est intéressant, ce n'est pas l'édifice en lui-même, du XIXe mais le retable à l'intérieur. » Daté de 1696, il est signé Langlois. « On espère que le propriétaire va restaurer cette chapelle qui abrite un véritable bijou » souhaite la société.
Jacqueline AZZI.
Ouest-France
La chapelle des Aillières, à Azé, reste seule au milieu d'un parc.
Encore des chapelles à sauver en Mayenne
Il y a environ 850 chapelles. La société d'archéologie et d'histoire de la Mayenne (SAHM) en a déjà répertorié 400. Certaines en mauvais état.
C'est un comité de pilotage qui répertorie les chapelles mayennaises, depuis 2002, dans le but de faire prendre conscience aux divers propriétaires de la valeur de ce petit patrimoine. « À ce jour, on a réalisé 400 enquêtes, expliquent Joël Poujade et Gervais Barré, du comité de pilotage. Ou nous avons retrouvé la chapelle, ou une trace. » Sur les 400 déjà photographiées et répertoriées, « des travaux sont en cours pour une trentaine de dossiers et 20 à 25 chapelles sont à sauver. » Comme ces cinq exemples qui illustrent tout ce que les groupes ont rencontré comme problèmes. Après un véritable travail d'enquête.
À Azé, la chapelle Les Aillières date de 1646. « Elle aurait due être démolie en même temps que le château et les dépendances, l'année dernière » raconte Joël Poujade. Une association locale qui devait la prendre en charge, s'est désistée. La mairie et la communauté de communes n'ont pas les moyens de la restaurer. « Il y a bien, à Azé, un retraité du bâtiment qui serait prêt à faire quelque chose mais pas tout seul. On espère qu'une association se mobilisera. »
Notre-Dame de Doucé près de Jublains est une ancienne église communale qui comprend des éléments du XIIe siècle. « Une partie de la toiture est remplacée par de la toile goudronnée posée par la commune » remarque Gervais Barré. Cette chapelle abrite la célèbre Notre-Dame de Doucet et sa légende du chevalier. Fait prisonnier pendant les Croisades, le chevalier a prié N-D du Doucé, ses fers sont tombés et il a pu revenir chez lui. Les fers sont exposés dans la chapelle à côté d'une statue romane de la Vierge.
La chapelle de Coulonges à Saint-Fraimbault-de-Prières appartient à un propriétaire privé qui voudrait faire consolider la maçonnerie et refaire une couverture de sauvegarde. Les aides ne sauveront pas l'édifice mais une association pourrait, elle, s'occuper de la charpente dont une partie est effondrée et du pignon endommagé.
La chapelle des Echerêts, à Chevaigné-du-Maine, date de 1855. Privée elle fait partie d'une succession. La commune serait prête à l'acquérir et, si une association se créait, « elle serait sauvée. »
Autre exemple, celui de Sainte-Anne à Saint-Hilaire-du-Maine. Située près de la route, privée, sa toiture est endommagée et le sol a été pillé. « Ce qui est intéressant, ce n'est pas l'édifice en lui-même, du XIXe mais le retable à l'intérieur. » Daté de 1696, il est signé Langlois. « On espère que le propriétaire va restaurer cette chapelle qui abrite un véritable bijou » souhaite la société.
Jacqueline AZZI.
Ouest-France
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