Yves Babonaux, grand spécialiste de la Loire, est décédé.
Yves Babonaux est décédé. Professeur émérite de géographie à Paris-Sorbonne, grand spécialiste de la Loire, à laquelle il a consacré des décennies de recherches, Yves Babonaux est décédé le 30 décembre dernier à l’hôpital du Mans.
Ses obsèques et l’incinération ont eu lieu dans la plus stricte intimité. extrait de l'Humanité 11/01/2008
Avec le décès d'Yves Babonaux, survenu le 30 décembre, c'est une figure tourangelle des études géographiques sur la Loire qui disparaît à l'âge de 81 ans : il habitait Neuvy-le-Roi. Cet agrégé de géographie, docteur ès-lettres, qui enseigna à l'université de Tours et à Paris-I Sorbonne, s'intéressa, en effet, au fleuve royal avec l'érudition du scientifique et l'enthousiasme du chercheur.
En 1966, Yves Babonaux écrit « Fondements et Perspectives géographiques de la Loire moyenne ». Quatre ans plus tard, il soutient sa thèse sur « Le lit de la Loire, étude d'hydrodynamique fluviale ». Suivront d'autres ouvrages tous consacrés au plus long fleuve de France, comme « Découvrir la France-Pays de la Loire » paru chez Larousse, en 1973, ou « Une histoire de la Loire » sorti chez Ramsay en 1986.
Dans son ouvrage « La Touraine insolite » (CLD), Jean-Mary Couderc, autre géographe tourangeau, citait Yves Babonaux dans un chapitre consacré aux grandes crues de la Loire. Un sujet à propos duquel le professeur récemment disparu n'hésitait pas à tirer la sonnette d'alarme.
Nouvelle République 05/01/2005
UN SIÈCLE DE GEOGRAPHIE TOURANGELLE
Yves BABONAUX
«Un siècle de géographie tourangelle». Des mots tout simples. Mais très lourds de sens. Un siècle est loin d'être seulement le suivi arithmétique de cent années, il est surtout le bilan d'une succession d'événements plus ou moins imprévus, politiques, techniques, économiques, sociaux. Aucun siècle ne s'est jamais terminé comme il avait commencé. Un siècle de géographie. Le mot couvre au sol un espace guère plus saisissable que le temps, fait des mille composantes du milieu naturel, des comportements humains, des impératifs économiques, de notre vie de tous les jours. Le géographe Albert Demangeon disait, avec beaucoup d'à-propos, que la ménagère qui fait son marché commence à faire de la géographie. Une géographie tourangelle. Comment notre province, qui a séduit tant de poètes, d'artistes, de politiques, d'esprits érudits, pourrait-elle laisser indifférents ceux qui sont, ceux qui font, son présent? Notre siècle de géographie, issu de l'Histoire au siècle dernier, semble d'autant plus intéressant à juger qu'il est le premier à avoir donné à notre discipline la personnalité qu'on lui connaît, et d'autant plus sympathique à considérer qu'il est plus jeune...
Ses obsèques et l’incinération ont eu lieu dans la plus stricte intimité. extrait de l'Humanité 11/01/2008
Avec le décès d'Yves Babonaux, survenu le 30 décembre, c'est une figure tourangelle des études géographiques sur la Loire qui disparaît à l'âge de 81 ans : il habitait Neuvy-le-Roi. Cet agrégé de géographie, docteur ès-lettres, qui enseigna à l'université de Tours et à Paris-I Sorbonne, s'intéressa, en effet, au fleuve royal avec l'érudition du scientifique et l'enthousiasme du chercheur.
En 1966, Yves Babonaux écrit « Fondements et Perspectives géographiques de la Loire moyenne ». Quatre ans plus tard, il soutient sa thèse sur « Le lit de la Loire, étude d'hydrodynamique fluviale ». Suivront d'autres ouvrages tous consacrés au plus long fleuve de France, comme « Découvrir la France-Pays de la Loire » paru chez Larousse, en 1973, ou « Une histoire de la Loire » sorti chez Ramsay en 1986.
Dans son ouvrage « La Touraine insolite » (CLD), Jean-Mary Couderc, autre géographe tourangeau, citait Yves Babonaux dans un chapitre consacré aux grandes crues de la Loire. Un sujet à propos duquel le professeur récemment disparu n'hésitait pas à tirer la sonnette d'alarme.
Nouvelle République 05/01/2005
UN SIÈCLE DE GEOGRAPHIE TOURANGELLE
Yves BABONAUX
«Un siècle de géographie tourangelle». Des mots tout simples. Mais très lourds de sens. Un siècle est loin d'être seulement le suivi arithmétique de cent années, il est surtout le bilan d'une succession d'événements plus ou moins imprévus, politiques, techniques, économiques, sociaux. Aucun siècle ne s'est jamais terminé comme il avait commencé. Un siècle de géographie. Le mot couvre au sol un espace guère plus saisissable que le temps, fait des mille composantes du milieu naturel, des comportements humains, des impératifs économiques, de notre vie de tous les jours. Le géographe Albert Demangeon disait, avec beaucoup d'à-propos, que la ménagère qui fait son marché commence à faire de la géographie. Une géographie tourangelle. Comment notre province, qui a séduit tant de poètes, d'artistes, de politiques, d'esprits érudits, pourrait-elle laisser indifférents ceux qui sont, ceux qui font, son présent? Notre siècle de géographie, issu de l'Histoire au siècle dernier, semble d'autant plus intéressant à juger qu'il est le premier à avoir donné à notre discipline la personnalité qu'on lui connaît, et d'autant plus sympathique à considérer qu'il est plus jeune...
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