Souvenirs de Couleuvre :Jean-Luc Petitrenaud
Jean-Luc Petitrenaud
Naissance - le 5 décembre 1950, à Clermont-Ferrand. Sa mère s’occupe de lui et de son frère aîné (aujourd’hui architecte), son père, ancien coiffeur, est désormais représentant en shampooings et colorations.
Figure - Jusqu’à l’âge de 14 ans, il passe ses étés à 150 kilomètres de chez lui, à Couleuvre, dans l’Allier, en bordure de la forêt de Tronçais. C’est ici qu’habite Mémé Louise. Une grand-mère paysanne qui lui donne le goût du « bien-manger ». Comme Jean-Luc adore lécher les casseroles, elle ne lui met jamais d’assiette à table et lui sert à manger directement dans ses marmites.
Chasse aux trésors - Chaque fois qu’il arrive chez elle, se produit le même cérémonial : dénicher le pâté aux pommes de terre ! La vieille dame préparait toujours le plat préféré de son petit-fils et pour faire durer le plaisir elle le cachait dans une armoire au milieu du linge propre.
Vaccin - Jusqu’à ses 10 ans, il partage sa chambre avec son frère. En guise de chauffage, un poêle à bois ; lequel ne l’empêche pas de se réveiller le matin avec plein de givre aux fenêtres. Depuis cette époque, il n’a plus jamais été enrhumé.
Dur à cuire - Jean-Luc est souvent viré de la classe pour « indiscipline » car il mangeait des casse-croûte en cours. Un jour, M. Ozannat, professeur de musique au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, fut surpris de humer une odeur de friture émanant du fond de la salle. Petit-renaud était en train de cuisiner un œuf au plat sur un réchaud à gaz. « Un œuf au plat, ça rimait avec Ozannat ! »
Chaudronnier - Un matin, son père lui déclare : « Puisque tu ne veux pas étudier, tu vas apprendre un métier. » Ainsi, il décroche, à contre-cœur, un CAP de chaudronnier et de soudeur. Depuis ce jour-là, il s’est juré de ne plus toucher à un marteau de sa vie. Désormais, c’est son épouse (éditrice) qui se charge de planter des clous à la maison.
Apprentissage à la carte - Il va pour la première fois manger dans un restaurant… à 18 ans ! Alors moniteur de colo à Montbard, en Côte-d’Or, il profite de son jour de congé pour aller se taper la cloche dans un « étoilé » avec deux copines. Au moment de passer la commande, et après quelques hésitations, il annonce au maître d’hôtel : « Je prends toutes les entrées». « Vous devez en choisir une sur les trois proposées », lui répond l’autre, en voyant que son client ne savait pas lire une carte.
Vocation - À 20 ans, il monte un spectacle de clown avec un copain et joue dans les colos pour se faire de l’argent de poche. Deux ans plus tard, il intègre une troupe de théâtre professionnelle en Suisse.
Idole - Il est fan du clown Dimitri, dont il suit la tournée en Suisse. Tous les soirs, il sillonne le pays et rentre chez lui à Lausanne après le spectacle. Des années plus tard, il ose enfin aborder l’artiste à la sortie d’une de ses représentations à Paris. Ils dîneront ensemble et Dimitri promet de l’aider : « Je vais vous faire rencontrer Annie Fratellini. » Jean-Luc prend alors des cours dans l’école de cirque de celle-ci et devient, après sa formation, le clown Mime Luc.
Galas - Il fonde une troupe, aidé d’un pote. Il se produit dans des instituts pour enfants en difficulté et travaille main dans la main avec des professeurs de psychiatrie. Et chaque année, il fait une prestation à la fête de Lutte ouvrière.
Destin - Parallèlement à ses spectacles pour enfants, il écrit des nouvelles pour la radio. Des histoires de la vie rurale où tout se termine toujours autour d’une table ou devant un zinc. Un jour, un dirigeant de Radio Suisse Romande lui propose de tenir une chronique gastronomique. C’est ainsi que débute sa carrière.
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